Il est douloureux de penser à l'idée que sa voix ne retentira plus dans les petits écrans ou sur les ondes. Hélas, le destin en a voulu ainsi et la volonté divine est plus forte que lui, sa famille, ses fans et ses collègues. La nouvelle de son départ à l'au-delà, des suites d'une crise cardiaque, est tombée, jeudi soir, tel un couperet. Personne ne s'attendait au décès de Salah Eddine El Ghomari, un journaliste, la cinquantaine, plein de jeunesse et de dynamisme dont les téléspectateurs marocains ont témoigné, notamment lors de son émission «Asilat Corona» (Questions sur le Corona) diffusée sur la chaîne 2M. Petits et grands lui ont voué une admiration de par sa manière de présenter ce programme consacré à la sensibilisation à la pandémie. Un enthousiasme qu'il faisait également valoir en tant que présentateur des journaux télévisés qu'il concluait par sa célébrissime expression en langue arabe «C'est la fin du journal... Au revoir». Salah Eddine était non seulement un simple présentateur du JT, qu'il animait avec une voix charismatique, mais aussi un homme de terrain. La sensibilisation qu'il offrait aux citoyens à la Covid-19 dans les artères de la métropole prouve cette fibre doublée de son professionnalisme lors de ses couvertures médiatiques. Une compétence louée également par le Souverain qui le qualifie, dans sa lettre de condoléances, de «grand journaliste, connu par ses qualités humaines et son patriotisme sincère». Des qualités qui feront que le regretté, qui préparait sa nouvelle émission «Sawtkoum» (Votre voix), soit vraiment inoubliable pour le public et les professionnels des médias.