Trois projets de décrets au menu du prochain Conseil de gouvernement    Réorganisation du CNP : Bras de fer entre majorité et opposition    Le Front Polisario et les vents qu'il a semés    CAN 2025: le Maroc se dote d'un Centre de coopération policière africaine    Edito. Service client et dynamique continentale    Edito. Nouveau paradigme    ANCFCC. Des performances record en 2025    Atacadão s'implante à Ouarzazate    En 2025, Dacia Maroc poursuit sa success story avec son offre robuste des SUV Duster et Bigster    Nucléaire. L'Ethiopie et la Russie signent un accord    CAN 2025 : 20 accords de droits médias, un record pour la CAF    CA FIFA 2025 : l'Arabie saoudite et les Emirats se partagent la troisième place    Coupe du Monde 2026 : un arbitre marocain présélectionné pour la VAR    Coupe arabe de la FIFA : Les Lions ont encore rugi    CAN 2025 : Morocco Now devient sponsor officiel    SONARGES : le plan stratégique présenté au chef du gouvernement    CAN 2025 : Live Studio déploie une Live Foot Zone nouvelle génération à l'Hippodrome Casa Anfa    Akdital fait l'acquisition d'un hôpital privé à La Mecque    Chutes de neiges, fortes pluies et temps froid, de vendredi à lundi, dans plusieurs provinces du Royaume    Opération « Grand Froid » : 7.000 ménages soutenus dans la province de Chichaoua    Le Bénin entre dans l'ère du télé-enseignement    CAN 2025 : les bons plans à Tanger    Revue de presse de ce vendredi 19 décembre 2025    Application "Rabat Patrimoine" : une visite autoguidée au cœur la capitale des lumières    Agadir : Timitar ouvre le bal africain    Coupe Arabe FIFA 2025 : le président de la FIFA salue le sacre du Maroc    TikTok signe un accord de cession de ses activités américaines à un consortium d'investisseurs    La Présidence du Ministère public réaffirme l'examen médical obligatoire des détenus    IPC en novembre: évolution par division de produits    Fracture numérique : l'ADD envisage la création d'antennes régionales    « Elevate Your Business » : BANK OF AFRICA et Mastercard au cœur de l'écosystème entrepreneurial marocain    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif au salaire minimum légal dans les activités agricoles et non agricoles    Températures prévues pour samedi 20 décembre 2025    Etats-Unis : Trump annonce une prime de 1 776 dollars pour les militaires à l'occasion des 250 ans de l'indépendance    Accord Mercosur-UE : signature reportée à janvier en raison des réticences européennes    Sahara, culture, sport : Les piliers du Maroc triomphant en 2025    CAN 2025 : l'Océanie Club de Casablanca lance « Saveurs & Couleurs d'Afrique »    « Alazar » sacré Grand Prix du Dakar Court 2025    Timitar 2025. Alpha Blondy : « Je suis séduit par l'immense changement opéré au Maroc »    L'Académie du Royaume du Maroc tient son assemblée académique    CAN 2025 : inauguration à Salé du Centre africain de coopération policière    Clinton a-t-il convié Epstein et Maxwell au mariage du roi Mohammed VI ?    En application des Hautes Instructions de SM le Roi, le gouvernement lance un programme de réhabilitation des zones touchées par les inondations exceptionnelles de la ville de Safi    Recul des indicateurs de criminalité avec violence (Bilan de la DGSN)    Suprématie aérienne au Maghreb : Soukhoï Su-57, F-35,... au-delà des mythes ! [INTEGRAL]    Retro-Verso : Il était une fois la rue des Teinturiers de Rabat    Ferhat Mehenni écrit : le droit du peuple kabyle à l'autodétermination    USA : Trump impose des restrictions d'entrée aux ressortissants de sept nouveaux pays    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Maroc sans ingénieurs de son
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 07 - 2005

Dans ses festivals de musique, comme dans son industrie cinématographique, le Maroc souffre d'un manque d'ingénieurs de son, une denrée très rare alors que le pays en a besoin. En attendant, on fait appel aux étrangers.
Remarquablement bien organisé, le festival de Casablanca l'aura bel et bien été. Sur tous les plans. Les événements qui auront attiré le plus de foules restent les concerts de musique, réussis tant par la haute qualité des artistes présents que par le professionnalisme des équipes qui ont veillé à leur réussite. Cheville ouvrière de ces concerts, les ingénieurs de son. Ceux-là avaient la particularité, dans un décor sans cesse renouvelé, d'être des étrangers, plus précisément des Français. Du sélect Musiques sacrées de Fès à l'underground Boulevard des jeunes musiciens en passant par le très populaire Gnaoua d'Essaouira comme dans tous les autres festivals, le réflexe est le même. Si dans l'absolu, il n'y a aucun mal à faire appel à des compétences étrangères pour garantir la pleine réussite d'un événement, force est de s'alarmer quant à l'absence totale d'ingénieurs marocains de son. «Il n'y en a pas tout simplement» est la seule réponse obtenue à la question sur cette absence. Ce manque qui se fait ressentir en spectacles de musique, mais aussi et surtout au cinéma, secteur en pleine effervescence où ce profil fait cruellement défaut. Côté CCM, on affirme qu'aucun vrai ingénieur de son marocain n'existe au pays. «Tout ce qu'il y a, c'est des preneurs de son, des recorders. La raison est bien simple, il n'existe pas de formation de ce genre, et qui est d'un bac+7, au Maroc ». Outre la haute technicité, ce métier fait obligatoirement appel à la maîtrise de la musique, de ses gammes et ses notes. Et les rares Marocains qui ont réussi à se former sous d'autres cieux, en France ou au Canada, face aux rémunérations chichement valorisées qu'ils touchaient, plié bagage pour l'étranger. D'autres, formés sur le tas, arrivent difficilement à décrocher des postes mineurs dans des productions étrangères. A moins d'un vrai diplôme, ils ne peuvent pas faire valoir leurs compétences, quand ils en ont. Ce qui explique largement le recours tant des Marocains que des étrangers qui tournent au Maroc à des compétences venues d'ailleurs. D'autant que l'utilisation de certaines technologies, comme le Stéréo ou le Dolby, des marques déposées, implique forcément d'ingénieurs des mêmes labels. «C'est une question de contrat».
Ce manque se traduit par un besoin qui, à défaut d'être comblé par une formation reconnue dans des écoles de l'Etat, est en train d'être colmaté par des initiatives privées comme celle du cinéaste Mohamed Asli. Ayant brillé par son premier long-métrage «Les Anges ne volent pas à Casablanca», Mohamed Asli est également le fondateur du Centre de formation euro-méditerranéen de Ouarzazate, dédié aux métiers du cinéma et qui a pour objectif de combler un tant soit peu le déficit enregistré en la matière.
«Nous avons toujours manqué d'ingénieurs de son au Maroc. Et les étrangers auxquels nous faisons appel représentent une double contrainte. Au coût élevé de leurs prestations s'ajoute leur non maîtrise du marocain. Ils ne peuvent donc pas intervenir sur plusieurs aspects notamment la phonétique et la tonalité des dialogues qui sont réduits pour eux à du bruit.
Plus qu'une technicité, des ingénieurs marocains de son sont une nécessité», déclare le cinéaste. Et c'est partant de ce constat qu'Asli a mis en place une formation de deux ans en ingénierie du son. Cinq ingénieurs, dont la formation est presque achevée et qui exercent déjà comme preneurs de son, devront être opérationnels dans les quelques mois à venir. Chacun a la particularité de maîtriser un aspect lié à ce métier (mixage, musique…).
Tous ont en commun la volonté de travailler en équipe. Mais en cinéma et en musique comme dans bien d'autres secteurs, les vieux réflexes auront sans doute la vie dure.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.