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Propagation éclair du virus : 1 test sur 5 positif
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 07 - 2021

Les contaminations explosent, Casablanca-Settat toujours la plus touchée
«La majorité des gens qui sont en réanimation ont des maladies chroniques et n'ont pas été vaccinés. Quant aux personnes vaccinées en réanimation, leur pourcentage reste faible».
Le Maroc a enregistré mercredi 28 juillet un nouveau record de contaminations avec 9.428 nouveaux cas. La région de Casablanca-Settat arrive toujours en tête avec 3.580 nouveaux cas dont 2.881 pour la seule ville de Casablanca. Le nombre de cas actifs ne cesse d'augmenter en s'établissant à 37.329 cas et celui des cas sévères ou critiques à 810. Le taux d'occupation des lits de réanimation dédiés à la Covid-19 est de 25,6%. Un record a aussi été enregistré en matière de vaccination avec environ 542.500 nouvelles doses de vaccin administrées en seulement 24 heures. La situation risque de se détériorer davantage avec la hausse continue des cas positifs. L'épidémiologiste Jaâfar Heikel livre à ALM son analyse sur la situation sanitaire actuelle. Ce dernier fait tout d'abord remarquer qu'il n'y a pas de 3ème ou 4ème vague au Maroc. «Le pays est entré dans la deuxième vague. Sur la courbe épidémique, le 1er pic avait été atteint le 26 novembre 2020 avec près de 6.000 cas et mercredi 28 juillet, nous avons atteint un deuxième pic avec plus de 9.000 cas alors que nous avions une accalmie depuis plusieurs mois. Pour bien comprendre l'évolution de la situation épidémiologique, il faut remonter à la date du 21 juin où le pays avait enregistré 85 cas. Aujourd'hui, nous frôlons les 10.000 cas. Nous avions en juin un taux de positivité des tests de 1,5% contre 21% actuellement, c'est-à-dire qu'1 test sur 5 est positif. Il faut aussi relever que 3.500 personnes étaient sous observation médicale alors qu'elles sont 37.000 aujourd'hui», indique Dr Heikel. L'épidémiologiste insiste aussi sur la hausse continue du taux d'occupation des lits de réanimation qui est passé de 5% à 25,6%. En revanche, le seul point positif est le taux de létalité qui est resté stable et qui a même régressé en passant de 1,8% à 1,6%. «La situation épidémiologique nous inquiète dans le sens où les hôpitaux risquent d'être mis sous pression. Je rappelle que nous avons 32.000 ou 35.000 lits opérationnels (public et privé). Si la situation continue de se dégrader, on va se rapprocher du seuil critique (plus de 50%)», déplore-t-il. Tous ces indicateurs montrent que par rapport à la première vague, le virus circule très vite et il est beaucoup plus contagieux. Au Maroc, faute de statistique, concernant les cas de variant Delta, il est toujours impossible de savoir s'il est dominant ou pas encore. «Je pense que les variants Alpha et Delta sont dominants au Maroc. Malheureusement, le ministère de la santé ne nous livre aucun chiffre. Nous avons constaté plusieurs clusters familiaux et communautaires, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de personnes qui sont contaminées très rapidement au même endroit. Cela veut dire que c'est le variant anglais ou indien qui circule deux fois plus que la souche classique».
Les cas en réanimation en hausse constante
Le Maroc fait face à une hausse constante des cas en réanimation. Le Dr Heikel précise : «La majorité des gens qui sont en réanimation ont des maladies chroniques et n'ont pas été vaccinés. Quant aux personnes vaccinées en réanimation, leur pourcentage reste faible. La moyenne d'âge des personnes en réanimation a diminué. Auparavant, elle se situait à 60-65 ans. Elle est aujourd'hui de 52 ans. En soins intensifs, la moyenne d'âge est de 45-47 ans. En réanimation, on est plutôt aux alentours de 48-50 ans». Il faut aussi noter que ces patients arrivent dans un état critique en raison d'un retard dans le diagnostic. Dr Heikeil insiste sur l'importance de la vaccination en signalant que celle-ci réduit de 85 à 90% le risque d'hospitalisation et le risque de cas graves. Pour accélérer le rythme de vaccination, le Dr Heikel suggère que la vaccination puisse se faire également dans tous les cabinets privés et ce gratuitement. «Dans ce cas, le ministère procéderait à la distribution des doses de vaccin avec des numéros de lots. Cette mesure pourrait aider le ministère à accélérer la vaccination. Les citoyens ont compris que la situation peut rapidement devenir critique. Craignant les restrictions mises en place par les autorités et voulant voyager de ville à ville pour passer leurs vacances , les citoyens veulent se faire vacciner. Cela dit, il y a une population de vaccino-sceptiques qui hésite à se faire vacciner par la peur des effets secondaires et le manque de recul sur les futurs vaccins. Il faut que ces personnes comprennent l'importance de la vaccination face à la progression très rapide du virus», indique-t-il. Tant que l'immunité collective n'a pas été atteinte, il est primordial de maintenir le respect des mesures barrières et de poursuivre parallèlement la stratégie de vaccination pour freiner la propagation du virus. Rappelons que plusieurs facteurs sont à l'origine de la détérioration de la situation sanitaire : le comportement des citoyens, l'ouverture des frontières avec la reprise des vols sans omettre la circulation du variant Delta.


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