A la Une
Politique
Economie
International
Sport
Société
Culture
Videos
Journaux
2M
Agadirnet
Al3omk
Albayane
Aldar
Aujourd'hui le Maroc
Barlamane
Challenge
EcoActu
Eljadida 24
Finances news
GoAgadir
H24 Info
Hespress
InfoMagazine
Jeunes du Maroc
La Vie éco
Lakome
Le Soir Echos
Le temps
Les ECO
Lions De l'Atlas
L'observateur du Maroc
L'opinion
Maghreb Observateur
MAP
Maroc Diplomatique
TanjaNews
La Gazette du Maroc
PanoraPost
Yabiladi
Sujet
Auteur
Région
f
t
مغرس
Qu'est-ce que le «polisario» ?
L'histoire ne tombe pas en prescription et les documents en témoignent... Document français : le Sahara oriental est une terre marocaine
Séisme d'Al-Haouz : Deux ans plus tard, le fossé entre chiffres et réalité
Guinée-Bissau. Dépôt de candidatures pour les présidentielles
Cinq régions concentrent les trois quarts des dépenses de consommation des ménages en 2023 (HCP)
Les travaux du projet de la LGV Kenitra – Marrakech atteignent leur vitesse de croisière
PLF 2026 : les économistes istiqlaliens déclinent leur feuille de route
La BERD nomme l'égyptien Haytham Eissa à la tête de ses opérations au Maroc
La présidente de la commission des affaires économiques du Sénat français salue le dynamisme "notable" du Maroc dans le secteur des EnR
5G au Maroc : Lancement officiel prévu en novembre 2025
Afghanistan : le séisme dans l'est du pays fait plus de 900 morts
Près de 300 migrants atteignent Ceuta en deux semaines
Bénin. Romuald Wadagni entre dans la course à la présidentielle de 2026
Chery Maroc s'associe à l'initiative « Powering Tomorrow Through Education » en Afrique
Le Brésil instaure un visa électronique gratuit pour les participants de la COP-30 à Belém
Le Maroc poursuit les travaux du stade Adrar pour la Coupe d'Afrique des nations et le Mondial 2030
Foot : Cérémonie en hommage à la sélection nationale sacrée championne du CHAN
Football. Eliesse Ben Seghir dans la Bundesliga
Un Marocain de 29 ans interpellé en Italie en vertu d'un mandat international pour organisation de flux migratoires clandestins
Le FIFM lance « Atlas Programs », une nouvelle bannière des actions professionnelles
7 ème Art : Entrée en vigueur de la réforme du CCM et de l'industrie du cinéma
2B pose sa première pierre au Maroc
Afrique du Sud : Abdessalam Ouaddou et le staff des Orlando Pirates blessés dans un accident de voitures
Le mercato ferme ses portes... partiellement
Pékin accueille pour la première fois la "Course caritative Zayed"... Un événement mondial alliant sport et humanité
Eliminatorias Mundial 2026: Neil El Aynaoui encantado con su participación con Marruecos
Eclipse: La próxima «luna de sangre» será visible en Marruecos el 7 de septiembre de 2025
Echanges extérieurs : le déficit commercial se creuse à près de 195 MMDH à fin juillet
Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d'Information : le Général de Brigade Abdellah Boutrig nommé par le Roi
Maroc U20 : Voici la liste des joueurs convoqués pour affronter les Etats-Unis en amical
Les prévisions du mardi 2 septembre 2025
Le festival le plus attendu de l'automne dévoile son line-up et invite à prolonger l'été à Essaouira !
Commune de Ras El Ma : l'ex-président poursuivi pour fraude et abus de pouvoir
Accidents, enseignement supérieur et droits d'auteur au menu du prochain Conseil de gouvernement
Ecoles privées : l'OMPC dénonce des pratiques commerciales illégales
Sécurisation des établissements scolaires
Soins dentaires : le Maroc refuse l'étiquette du "low-cost"
Elim Mondial 2026 : les Lions de l'Atlas lancent leur préparation
Le Maroc, espace sûr au cœur de la stratégie américaine en Afrique
Combattants marocains en Irak : Fin du calvaire des Djihadistes repentis [INTEGRAL]
Football : L'international marocain Sofyan Amrabat rejoint le Real Betis
Un exercice naval entre les FAR et l'US Navy pour sécuriser les ports
Souk Sebt Oulad Nemma : Un veilleur de nuit arrêté pour l'enlèvement d'une fillette de deux ans
Cinéma : entrée en vigueur de la réforme du CCM et de l'industrie du cinéma
Mostra de Venise : Le Maroc, un partenaire stratégique dans la coproduction cinématographique
Atlas Programs : Le FIFM renforce son ancrage professionnel avec Atlas Distribution Meetings
Clôture de Ciné Plage Harhoura : le film "Mon Père n'est pas mort" remporte le grand prix
Association Doukkala : Azemmour, Territoire, Identité, Avenir, au coeur d'une vision partagée !
Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
OK
La trompette nomade d'Ibrahim Maalouf résonne à Casablanca
Zineb Jazouli
Publié dans
Hespress
le 12 - 07 - 2025
Dans la moiteur d'une nuit casablancaise, le ciel s'est fait écrin pour accueillir un moment suspendu. Ce 11 juillet, dans le cadre somptueux de l'hippodrome d'Anfa, la 18e édition de Jazzablanca a offert à son public une traversée hors du temps, menée par l'un des musiciens les plus singuliers de notre époque : Ibrahim Maalouf.
Trompettiste, compositeur, arrangeur, passeur d'âmes... les étiquettes se bousculent, mais aucune ne rend pleinement justice à cet artiste inclassable. Avec sa trompette microtonale à quatre pistons – invention héritée de son père Nassim Maalouf – il fait vibrer les interstices, joue entre les notes, explore les failles. Il ne joue pas pour séduire ; il joue pour dire. Dire les exils, les héritages, les douleurs sourdes et les élans lumineux.
Dès les premières minutes du concert, une chose devient évidente : on n'assistera pas à un simple récital de jazz. Car Maalouf est de ceux qui mélangent les genres comme d'autres brassent les cartes du destin. Jazz bien sûr, mais aussi rock électrique, funk nerveux, envolées orientales et grooves afro-caribéens... Chaque morceau est un patchwork d'influences, mais cousu avec une élégance rare. Il ne s'agit pas de juxtaposer, mais de fondre, d'unifier, de créer un langage propre.
©Ouahid Khiyar
Sur scène, il est entouré de musiciens à la présence scénique affirmée, mais toujours au service de la narration collective. Le batteur martèle des rythmes telluriques, presque tribaux. Le guitariste cisèle des riffs à la frontière du rock progressif et du blues saharien. Les claviers, eux, dessinent des nappes vaporeuses, comme un souffle qui lie le tout. Et puis, au centre, il y a cette trompette — lumineuse, rugissante, parfois douce comme un soupir d'enfant, parfois violente comme une rafale en pleine mer.
Le concert alterne entre moments de tension dramatique et plages de grâce absolue. Lorsqu'il entame True Sorry, le public retient son souffle. L'intensité est palpable, presque physique. Puis vient
Beirut
, hymne déchirant à une ville toujours à la lisière du chaos et de la résilience. La musique devient alors un acte politique, une mémoire vive, un cri d'amour pour un pays mille fois fracturé mais jamais éteint.
©Ouahid Khiyar
Ibrahim Maalouf ne parle que peu entre les morceaux. Mais quand il le fait, c'est pour rappeler l'importance du lien. Le lien entre les peuples, les musiques, les âmes. Il évoque
Casablanca
avec chaleur, remercie le public marocain pour sa fidélité, et rend hommage aux autres artistes présents ce soir-là.
Parmi eux, deux femmes aux univers singuliers ont marqué la soirée. La Marocaine Oum, tout en spiritualité et élégance avec sa tenue orange, a puisé dans les profondeurs du répertoire hassani pour tisser un chant du désert, aérien et ancré à la fois. Son set, sobre et puissant, a posé les fondations d'un dialogue entre tradition et modernité. Quant à Dominique Fils-Aimé, la Canadienne à la voix de velours, elle a enveloppé la scène de sa soul introspective, chantant les cicatrices de l'Histoire noire avec une intensité retenue, mais bouleversante.
Mais c'est bien Maalouf qui a refermé cette nuit magique. Et lorsqu'il s'est lancé dans une improvisation fiévreuse, presque chamanique, portée par un beat tribal et une lumière rouge sang, on a senti le public entrer en transe. Pas une transe hystérique, non — une transe lucide, presque méditative. Comme si chacun, au fond de soi, reconnaissait quelque chose dans cette musique sans frontière : un bout de mémoire, une douleur ancienne, une joie oubliée.
©Ouahid Khiyar
Au terme de près de deux heures de performance, le silence qui a suivi la dernière note était presque religieux.
Casablanca
ne voulait pas que cela s'arrête. Et peut-être que cela ne s'est jamais vraiment arrêté : dans les oreilles, les cœurs, les souffles... il reste encore des bribes d'harmonies, des éclats de cuivre, des frissons à apprivoiser. Ibrahim Maalouf ne donne pas des concerts. Il ouvre des portes. Et ce soir-là, à Jazzablanca, il en a ouvert une vers un ailleurs commun, où la musique est langue maternelle, et l'émotion, la seule patrie.
Cliquez
ici
pour lire l'article depuis sa source.
Lire aussi
«Je culpabilise de vivre de ma passion !»
Retour gagnant pour Jazzablanca
Coup d'envoi du 15è Jazzablanca Festival
Le jazz fera vibrer Casa
Jazzablanca 2022 : La ville blanche vibre au rythme du Jazz
Signaler une annonce inappropriée