Le circuit traditionnel reste prépondérant dans la commercialisation de la volaille. Une grande partie des ventes filtrent par les Ryachates, qui selon les derniers chiffres de la FISA sont au nombre de 1.500 unités. Ces structures échappent au contrôle des services sanitaires et par conséquent à la réglementation du secteur. La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) renforce sa communication autour des abattoirs avicoles agréés de faible capacité. Une journée de sensibilisation a été organisée mercredi à l'Avipole Casablanca. Une rencontre durant laquelle les professionnels de la filière ont échangé autour des nouvelles dispositions de ces structures qui sont venues moderniser le circuit de commercialisation du secteur de la volaille et mettre fin aux pratiques pouvant porter atteinte aussi bien à l'image de l'aviculture marocaine qu'à la santé du consommateur. L'heure étant à la mise à niveau des conditions d'abattage de volailles. Une orientation qui permettra de rehausser la performance de la filière ainsi que d'offrir au consommateur national un produit conforme aux normes d'hygiène et de sécurité alimentaire. C'est d'ailleurs sur quoi a insisté Chaouki Jirari, directeur de la FISA. Lors de son intervention le porte-parole de l'interprofession a mis l'accent sur l'impératif de moderniser l'aval de la commercialisation et de la distribution de la volaille. Les nouvelles exigences du marché imposent une reconversion des Ryachates en unités d'abattage de proximité ou en points de vente de viandes de volailles provenant d'abattoirs avicoles agréés par l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). «Il ne s'agit pas de se débarrasser de ces Ryachates qui jouent un rôle important dans la commercialisation des produits avicoles dans les quartiers populaires qui sont proches du consommateur et qui répondent à la demande de certaines couches sociales, mais d'y revoir les conditions d'abattage qui exigent une mise à niveau de manière à améliorer la qualité des produits préparés au niveau de ces structures», explique dans ce sens M. Jirari. En effet, le circuit traditionnel reste prépondérant dans la commercialisation de la volaille. Une grande partie des ventes filtrent par les Ryachates, qui selon les derniers chiffres de la FISA sont au nombre de 1.500 unités. Ces structures échappent au contrôle des services sanitaires et par conséquent à la réglementation du secteur. Il est à rappeler que la modernisation du circuit de commercialisation de volailles est une revendication phare de l'interprofession. L'ambition étant de doter le secteur de points de vente modernes et mettre l'aval du secteur en adéquation avec l'amont de production qui enregistre depuis ces dernières années une grande performance. A cet égard, des subventions étatiques sont mises en place couvrant à hauteur de 30% le coût de construction et d'équipement de l'abattoir avec une salle de découpe. Les porteurs de projets d'abattoirs agréés sont également soutenus par le Groupe Crédit Agricole du Maroc qui apporte pour sa part un appui financier adapté. Notons que la structuration des circuits d'abattage, de valorisation et de distribution fait partie des principaux axes du contrat programme nouvelle génération qui sera mis en œuvre dans la filière. Cette feuille de route vient appuyer les dispositions de la stratégie «Génération Green» qui met l'accent aussi bien sur l'élément humain que la qualité et la durabilité. Les engagements qui seront pris à l'horizon 2030 portent entre autres sur les mesures incitatives à mettre en place pour l'amélioration de la productivité de l'aviculture, l'optimisation des coûts de production, l'amélioration de la qualité des produits avicoles, la diversification des productions, l'amélioration des taux de protéines issues des produits avicoles dans la ration alimentaire ainsi que l'amélioration de la compétitivité du secteur pour la promotion des exportations.