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Mahmoud Abbas a sauvé les élections
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 10 - 2005

Mahmoud Abbas est bien conscient de la nécessité de mettre fin à l'anarchie armée en Cisjordanie. D'autant que la l'évacuation par Israéliens de la Bande de Gaza aura été une belle occasion pour l'Autorité palestinienne.
La veille du départ de Mahmoud Abbas à Washington, le 20 octobre dernier, la presse israélienne a cité les sujets sur lesquels, Américains et Israéliens étaient en désaccord. il s'agit de :
• La participation du Hamas aux élections législatives palestiniennes prévues le 25 janvier 2006. Les Américains restent d'avis que le Hamas est une organisation terroriste aux yeux des Israéliens, mais ils leur demandent de ne pas intervenir dans les affaires intérieures palestiniennes. Car, pour les Américains, l'interdiction de la participation du Hamas aux élections législatives risquerait, au contraire, de les renforcer au détriment de Mahmoud Abbas.
• La fourniture d'armes aux forces de sécurité palestiniennes. Les Américains y sont favorables pour renforcer le régime de Mahmoud Abbas et lui permettre de combattre des organisations terroristes qui ne veulent pas désarmer.
• Les Américains attendent d'Israël d'élargir les allègements de circulation des hommes et des marchandises, malgré la reprise d'attentats : «Il ne faut pas punir la population», disent-ils.
Le jour-même de la rencontre entre Mahmoud Abbas et le Président Bush, certains analystes israéliens, comme Alexandre Jacobson dans le journal Haaretz, se posent la question: «Que gagnerait Israël en essayant de prévenir la participation du Hamas aux élections au Parlement palestinien?». Exiger le désarmement d'organisation armée peut être justifié. Mais, quand bien même la position israélienne serait adoptée par la communauté internationale, rien n'interdirait au Hamas de la contourner, en présentant, simplement des listes islamistes identifiées autrement par lui sans pour autant porter son nom, officiellement. Il est impossible de prévenir un tel exercice. Certes, il n'y aura aucune immunité pour les terroristes, même s'ils siègent au Parlement.
C'est pourquoi, peut-être, sera-t-il mieux que chacun garde son nom, que de déguiser celui du Hamas. D'autant qu'exiger un désarmement avant la date des élections ne serait pas réaliste pour Abou Mazen et risquerait d'apparaître un sabotage des élections palestiniennes. Il est, dans tous les cas, peu probable que l'Autorité palestinienne, puisse garantir un désarmement total de toutes les organisations, y compris celle des bandes armées du Fatah. Car cette Autorité ne pourra, face à l'opinion internationale, qu'étaler une certaine incapacité de l'obtenir.
De l'autre côté, les Israéliens ne peuvent assurer, conformément à la feuille de route, la possibilité de geler des colonies. De même que Sharon sait bien que les Américains l'obligeront à trouver une solution concernant les colonies. Par ailleurs, Mahmoud Abbas est bien conscient de la nécessité de mettre fin à l'anarchie armée en Cisjordanie. D'autant que la sortie des Israéliens de la Bande de Gaza a donné incontestablement, à l'Autorité palestinienne, l'occasion et les moyens d'y établir l'ordre et la sécurité. S'agissant des élections parlementaires palestiniennes, il est préférable que les Israéliens évitent d'y interférer. Mais, il est peu probable, qu'ils arrivent à renoncer au désarmement des organisations armées, même si chaque organisation accepterait d'entamer réellement un processus politique, en compagnie du peuple palestinien. A cet égard, il est clair que Mahmoud Abbas insiste auprès du Président Bush pour qu'il demande aux Israéliens de renoncer à toute intervention dans les élections parlementaires et de ne pas essayer de s'opposer à la participation du Hamas. Saeb Arikat, ministre chargé des Relations avec Israël, avait dit «Vous pensez affaiblir le Hamas et vous obtenez le résultat contraire». Cela est exact, d'autant que le Hamas peut présenter, comme il a été expliqué, des candidats sous d'autres appellations que celle du Hamas... La conférence de presse traditionnelle, mettant fin à la visite de Mahmoud Abbas à Washington, a donné l'occasion au Président Bush, de revenir sur sa détermination de créer un Etat palestinien dans le cadre du calendrier de la feuille de route. Il va, à présent, jusqu'à douter de la formation de l'Etat palestinien, pendant son actuel mandat qui se
termine en 2009. Voici ce qu'il a dit à la Maison-Blanche : «Je crois possible d'arriver à deux Etats démocratiques vivant en paix, l'un aux côtés de l'autre. Mais je ne saurais dire quand cela arrivera. Si cela ne devait pas arriver jusqu'à la fin de mon mandat, il faudra travailler dur pour poser les bases de manière à ce que le processus en soit irréversible». Mahmoud Abbas n'a rien pu obtenir d'autre concernant sa demande d'une formation d'un Etat «aux frontières définitives», sans passer par le stade prévu par la feuille de route, à savoir: un Etat provisoire, garantissant un cessez-le-feu, et l'ouverture de négociations avec Israël, pour tracer les frontières définitives. Ceci explique une sorte de revirement de la position du Président Bush, alors qu'il devrait dire, clairement : Ariel Sharon sera forcé d'accepter des frontières définitives dès que «le désarmement des groupes terroristes sera établi pour assurer un cessez-le-feu permettant de négocier des frontières définitives. Avec, en particulier, le niveau du désengagement de la Cisjordanie». Pour l'instant, Mahmoud Abbas ne pense qu'aux prochaines élections parlementaires, -prévues le 25 janvier 2006-, et, surtout, d'y faire participer toutes les organisations islamistes armées. Car de son côté, il est convaincu de ne pouvoir les désarmer qu'après ces élections qui les auront inclus dans le processus politique intérieur, sans exclusion. D'autant, encore une fois, que cette décision ne concerne, en tout état de cause, précise Mahmoud Abbas, que les Palestiniens eux-mêmes...
D'autre part, Mahmoud Abbas a obtenu du Président Bush d'obliger les Israéliens, - sans tarder, à évacuer les implantations sauvages et à mettre fin au développement des colonies. Sans compter les problèmes qui se posent à l'Autorité palestinienne, après le retrait de la Bande de Gaza : les points de passage de Gaza, le gel des colonies de Cisjordanie, la réforme du tracé de la barrière de sécurité et la libération de prisonniers. Au-delà de tout cela, les Palestiniens espèrent, surtout, que les Américains puissent maintenir leur soutien à la stratégie de Mahmoud Abbas, outre les élections ouvertes à tous, de ramener tous les Palestiniens au processus politique après les élections. C'est la seule victoire dont peut se proclamer Mahmoud Abbas après sa rencontre, à Washington, avec le Président Bush. Un analyste du quotidien Haaretz, Shmouel Rosner, confirme cette remarque : «Abou Mazen a marqué, hier, un succès. Le Hamas, c'est presque certain, à présent, participera aux élections malgré l'opposition israélienne. Les Etats-Unis n'en sont pas spécialement heureux, mais ils ne permettront pas à Israël de porter atteinte à la festivité démocratique. Cette festivité démocratique si importante pour tous les Palestiniens». Le même grand quotidien dans un éditorial du dimanche 23 octobre 2005, précise qu'il y a une tentation à lire dans l'expression du visage du Président américain et dans la musique de ses paroles lors de la conférence de presse, pour savoir si la visite, à Washington, de Mahmoud Abbas a réussi ou non. Avec l'espoir secret d'arriver à la conclusion de son échec, prouvant une fois de plus, que l'attitude
fondamentale contre les Palestiniens n'a pas changé. Mais, il s'agit d'un dirigeant épris de paix, comme Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dont on peut, à présent douter que son échec dans la rencontre avec le Président des Etats-Unis, peut signifier, obligatoirement, une victoire pour les Israéliens.


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