Des thèses et des acquis générés dans le cadre du programme développement de l'arganiculture dans les zones vulnérables ont été présentés lors de la cinquième édition de la Journée Internationale de l'Arganier. Suivez La Vie éco sur Telegram Rencontres scientifiques, activités pédagogiques, festival gastronomique, évènement sportif, formations... le mois de mai 2025 se passe sous le signe de l'arganier à Agadir. Dans le cadre de la célébration de la cinquième édition de la Journée Internationale de l'Arganier, proclamée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 2021 (résolution A/RES/75/262), plusieurs manifestations sont programmées tout au long de ce mois dans le Souss Massa. Rappelons dans ce contexte que la réserve de biosphère de l'arganeraie (RBA) est située au sud-ouest du Maroc, à 80 % dans la région de Souss-Massa. Dans ces contrées notamment, l'arganier est aujourd'hui menacé par un large éventail de facteurs climatiques qui ont conduit à la dégradation globale de l'arganeraie, engendrant une baisse de l'offre potentielle de la matière première. Une situation qui souligne l'urgence de repenser les modèles de développement de la filière et de mettre en place des stratégies intégrées tenant compte des enjeux climatiques, économiques et sociaux pour la préservation durable de l'écosystème de l'arganier. A cet effet, un intérêt particulier est accordé à l'arganiculture. Le sujet était justement au cœur des rencontres scientifiques de la cinquième édition de la Journée Internationale de l'Arganier. En terme d'arganiculture, le programme DARED «Développement de l'arganiculture dans les zones vulnérables», est une des premières initiatives qui vise le développement de la culture d'arganiers. C'est dans ce cadre qu'une superficie de 10.000 ha est déjà plantée dans six provinces de la zone de l'arganeraie, est-il précisé dans un communiqué de l'ANDZOA. Pour rappel, le projet DARED a été initié grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, en l'occurrence l'ADA en tant qu'entité accréditée par «Green Climate Change» (GCF), l'ANDZOA en tant qu'entité d'exécution, l'Agence du Bassin Hydraulique Souss Massa (ABH SM), les directions régionales de l'Agriculture, l'ONCA, l'ONSSA et l'Interprofession. Le programme est intervenu dans l'aire géographique de la réserve de biosphère de l'Arganeraie, avec un budget de 49,2 millions de dollars dont la contribution du Fonds Vert Climat (GCF) est de 39,3 millions de dollars. L'ambition est de faire de l'arganiculture un modèle économique résilient aux changements climatiques et stimulateur d'un changement de paradigme dans la conception et la réalisation des projets d'agriculture durable. Le suivi scientifique de ce programme a déjà généré des connaissances publiées. Parmi ces publications figurent huit thèses. Et la cinquième édition de la Journée Internationale de l'Arganier était l'occasion de présenter les résultats des recherches initiées et de tracer le futur de l'arganiculture. Il reste nécessaire toutefois pour faire avancer et fédérer les efforts, en matière de recherche scientifique et d'innovation, de pousser à la simplification des procédures pour le financement des projets en matière de R&D. Il y va du développement durable de l'écosystème de l'arganier et des populations des zones de l'arganeraie. Latifa Yaakoubi, DG de l'ANDZOA, souligne dans ce contexte: «l'arganier incarne bien plus qu'un arbre. Il constitue un rempart vivant contre la désertification. En préservant cet écosystème unique, nous protégeons non seulement une biodiversité exceptionnelle, mais nous renforçons aussi les moyens de subsistance des communautés locales, en particulier des femmes rurales, gardiennes de ce savoir-faire millénaire».