SM le Roi donne Sa Haute Approbation pour instituer le 9 décembre de chaque année comme journée nationale de la médiation de service public (Communiqué)    Le Polisario courtise les partis mauritaniens    Le président de Melilla critique l'inaction de Madrid sur les douanes avec le Maroc    Une association demande des excuses à l'Algérie pour l'expulsion des Marocains en 1975    M. Talbi Alami représente S.M. le Roi à la cérémonie d'investiture du Président réélu de la République de Côte d'Ivoire        Un membre du Congrès souligne l'engagement stratégique du Maroc dans la défense et le Pacifique    L'Espagne recrute des conducteurs marocains pour combler la pénurie dans le transport routier    43e Mission Multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank    Vivo Energy Maroc dévoile ses nouveaux ambassadeurs de marque    Accès au crédit : Un nouveau dispositif européen pour soutenir les MPME marocaines    Côte d'Ivoire : 2,2 millions de personnes branchées    Auto Nejma lance la BYD SEAL 5 DM-i PHEV au Maroc    La stratégie sécuritaire américaine mise sur un élargissement des Accords d'Abraham avec Israël    Lancement de l'AMAZE CanSat Academy au Maroc : une formation spatiale d'excellence inspirée par la NASA    Les marines américaine et marocaine mènent un exercice de tir réel au large d'Agadir    SAR la Princesse Lalla Asmaa inaugure le Centre "Princesse Lalla Asmaa" de Meknès, un pôle régional d'excellence pour une prise en charge complète des enfants sourds et malentendants    La CAF et le comité d'organisation dévoilent "Assad", la mascotte officielle de la CAN Maroc 2025    Brahim Diaz face à une offre saoudienne de 120 millions d'euros    La CAN 2025 en clair au Royaume-Uni    Préparation CAN 2025 : Rabat lance un programme de formation pour l'excellence hôtelière    Accident tragique à Fnideq : le bilan s'alourdit à six morts après la collision impliquant un camion    Crecimiento del 7,9 % del PIB marroquí en 2024 con una mejora del poder adquisitivo    Assad la nueva mascota de la CAN 2025 en Marruecos inspiran fuerza y orgullo    Tanger–Tétouan : Un chauffeur de taxi arrêté après une course folle à contresens    UNESCO : Le secrétariat général déjoue une manœuvre algérienne sur le caftan    Controverse autour d'un café à Taza : droits d'auteur ou approche punitive ?    Lancement de la deuxième édition du Festival des Talents de Casablanca dédié à la culture et aux arts locaux    France: quatre morts dans le crash d'un petit avion dans l'Ariège    Sahara marocain : la résolution 2797 isole Alger et déclenche un nouvel élan d'investissements    Nuit de chaos à Ouled Ziane : Plusieurs blessés après des incidents impliquant des migrants    IPO de Cash Plus : l'opération sursouscrite 64 fois par 80.759 investisseurs    Football : l'Inter Miami de Lionel Messi sacré champion de MLS    Liga / J15 : Surpris au Bernabeu, le Real Madrid laisse filer le Barça    Gente féminine : Casablanca s'engage aux côtés d'ONU Femmes pour des espaces publics plus sûrs    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Motocyclettes : le prix du permis revu à la baisse    Carling Cup : Abdeslam Ouaddou décroche son deuxième titre avec Orlando Pirates    Programme alimentaire mondial 2026 : le Maroc réélu au Conseil exécutif    HCP : amélioration du pouvoir d'achat des ménages de 5,1 points en 2024    Tentative de coup d'état au Bénin: La Cedeao annonce déployer des militaires    Interview avec Erige Sehiri : « Recevoir l'Etoile d'Or à Marrakech, c'est une émotion que je n'oublierai jamais »    Royaume-Uni : Zelensky lundi à Londres pour discuter du projet d'accord de paix américain    Emirats: des chercheurs développent une technologie améliorant les tests de médicaments anticancéreux    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    Le BMDAV assure, tel que stipulé par la loi, la perception et la répartition des droits d'auteur et des droits voisins    MAGAZINE : Karim Bennani, rétro n'est pas de trop    Clôture du FIFM : une 22e édition record, portée par le public et une sélection exigeante    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La situation sanitaire de la femme marocaine
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 01 - 2006

Le Collectif des gynécologues du Maroc vient de publier un ouvrage intitulé "Le livre blanc de la couverture sanitaire de la femme marocaine". Ce comité médical dénonce l'insuffisance de cette couverture.
Un Collectif médical scientifique de sociétés savantes de gynécologie et d'obstétrique a publié récemment à Casablanca un livre blanc axé sur la couverture sanitaire de la femme marocaine. Paru en édition bilingue, français-arabe, afin d'assurer la diffusion la plus large possible auprès de toutes les couches sociales, ce nouvel ouvrage, fruit de travail de sept associations oeuvrant dans le domaine de la gynécologie obstétrique, se veut un éclairage sur la situation sanitaire de la femme et de l'enfant ainsi qu'un plaidoyer pour une couverture médicale moderne et intégrale de la gynécologie obstétrique au Royaume. En premier lieu, les auteurs de ce document attirent l'attention des responsables et des décideurs sur la situation sanitaire de la mère et de l'enfant qualifiée de "critique". Ils relèvent "l'insuffisance de l'Assurance-maladie obligatoire, ainsi que la prise en charge médicale parcellaire des maladies qui affectent la santé de la femme marocaine, et notamment la santé reproductive".
Selon ces spécialistes du secteur privé, les chiffres sont catastrophiques, et ce malgré la politique active du ministère de la Santé et les efforts entrepris dans ce secteur. Le dernier rapport "Enquête de population et de santé familiale (EPSF)"du ministère de tutelle, présenté en septembre 2004 à Rabat, fait état de 227 morts maternelles pour 100 000 naissances vivantes, soit "à peine une diminution de 1 point depuis 1997".
En milieu rural, le taux de mortalité maternelle est plus élevé.
Ces chiffres sont nettement supérieurs par rapport à ceux enregistrés dans les pays voisins du Maghreb.
Procédant par l'exemple, les auteurs de ce livre blanc indiquent qu'en Tunisie, il y a 70 morts maternelles pour 100.000 naissances vivantes.
En somme, une femme décède toutes les six heures au Maroc, suite à des complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. "De plus, l'OMS estime que les complications n'aboutissant pas au décès sont globalement 30 fois supérieures à la mortalité. Ainsi, les ruptures utérines et les hémorragies peuvent entraîner des gestes chirurgicaux en urgence, qui tout en préservant la vie des femmes sacrifient leur fécondité (ablation de l'organe reproducteur).
Certaines complications méconnues telles que les fistules et les déchirures, survenant après des accouchements à domicile et parfois dans les maisons d'accouchement, handicapent la femme physiquement et socialement.", soulignent les médecins dans leur ouvrage.
En ce qui concerne la mortalité infantile, elle est évaluée au Maroc à 40 décès pour 1000 naissances vivantes, alors qu'elle est de 5 pour 1000 en Belgique, à titre d'exemple, et de 7 pour 1000 en France.
Par ailleurs, une étude partielle effectuée par le CHU de Rabat a montré que plus de la moitié des accouchements se fait encore à domicile, tandis que seuls 20 % sont réellement "médicalisés". Pour éviter tout risque lié aux complications de l'accouchement, certaines femmes préfèrent mettre au monde leurs bébés dans des cliniques privées dans de meilleures conditions de sécurité.
Cependant, il "subsiste à cela un frein important qui est la prise en charge quasi inexistante des frais inhérents à cet acte par les compagnies d'assurances, qui pour la plupart participent par un forfait "symbolique" à même de décourager beaucoup de femmes et qui les pousse à choisir d'accoucher à domicile ou dans des maisons d'accouchement par manque de moyens", soulignent les auteurs du livre blanc.
"Comment aujourd'hui le groupe d'assurances privées, la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurances (FMSAR), peut-il exclure la prise en charge de la grossesse normale et des fausses-couches qui sont un drame pour les femmes désireuses de procréer ?", s'indignent-ils.
"Certaines assurances excluent de leurs contrats le remboursement de tout bilan et traitement relatifs à la surveillance et le suivi d'une grossesse normale, alors que d'autres plafonnent le remboursement à des montants prédéterminés dans les contrats, et qui sont souvent insuffisants.", ajoutent-ils.
Pour améliorer la situation sanitaire de la femme et de l'enfant, l'ouvrage met en avant plusieurs propositions, notamment l'obligation du suivi parental, par la mise en place d'un carnet de suivi obligatoire de la grossesse. Une mesure qui existe en France depuis 50 ans.
En outre, les auteurs dudit ouvrage insistent sur l'importance d'une couverture médicale moderne et intégrale de la gynécologie obstétrique pour le bien-être de la mère et de l'enfant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.