Plusieurs jours avant l'Aïd, les jeunes militants de nombreuses associations dans les quartiers faisaient déjà du porte à porte pour distribuer les fameux sacs-poubelles aux familles; le tout accompagné d'une explication sympathique et intelligente. L'adage dit qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, certes, mais en tout cas elle peut l'annoncer. Ainsi dans notre société à l'heure actuelle une multitude de signes nous montrent que le civisme «redresse la tête» et, chose essentielle, la jeunesse est au premier rang de cette démarche. L'exemple nous en a été fourni avec éclat lors de l'Aïd cette semaine : il est vrai que les campagnes de sensibilisation et d'information se sont faites insistantes, il est vrai que les pouvoirs publics et les différentes sociétés de nettoyage y ont mis les moyens, mais rien n'aurait été possible en matière de propreté en cette occasion si la population -et en particulier la jeunesse- ne s'était appropriée l'initiative. Plusieurs jours avant l'Aïd, les jeunes militants de nombreuses associations dans les quartiers faisaient déjà du porte à porte pour distribuer les fameux sacs-poubelles aux familles ; le tout accompagné d'une explication sympathique et intelligente. Le jour même de l'Aïd et le lendemain, les collectes de déchets par les sociétés et les camions communaux étaient facilitées par ces mêmes jeunes… les adultes - les parents donc- n'étaient pas en reste, qui favorablement impressionnés par le civisme de leurs adolescents, ont mis la main à la pâte. Cette démarche a, d'ailleurs, été vérifiée dans la plupart de nos villes, c'est pourquoi -juste à titre d'exemple- et pour imager mon propos, je voudrais citer les très jeunes (moyenne d'âge 20 ans) militants de l'association «Chabab Tanmia» qui ont fait merveille dans leur quartier «Anassi» à Sidi Bernoussi en distribuant quelque 800 sacs et se mettant à la disposition des familles durant toute la durée de l'Aïd. La population du quartier, sensibilisée et touchée par leur dynamisme a mis un point d'honneur à respecter les consignes. Alors ? Notre jeunesse vecteur et facteur de civisme ? (ou plutôt du retour du civisme), je le crois très sincèrement. Dans le contexte de notre société -actuellement- après le rapport de l'IER, le rapport sur les «50 années d'indépendance», un nouvel état d'esprit est en train de s'installer. Le moment est particulièrement opportun pour dessiner et lancer ce que peut être une «politique de la ville» digne de ce nom. Je suis persuadé que la jeunesse peut et doit être le fer de lance de cette politique : à la fois acteurs et bénéficiaires. Des jeunes civiques, volontaires et susceptibles d'être un exemple et de tirer l'ensemble de la jeunesse vers le haut, c'est -je pense- ce que nous sommes en train de réussir.