La défense marocaine atteint 73 milliards de dirhams en 2026 et déploie dix projets en exécution pour 260 millions de dollars    Nasser Bourita : «Il existe une volonté internationale pour résoudre le différend sur le Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine»    Le Maroc abrite pour la première fois le congrès de l'industrie du voyage néerlandaise    L'agence de sécurité intérieure israélienne a empêché la reprise des vols entre le Maroc et Israël    Record inédit des exportations de citrons du Maroc vers le Royaume-Uni    Sahara : pourquoi la dernière résolution de l'ONU pourrait tout changer entre le Maroc et l'Algérie?    Industrie d'armement : 10 projets internationaux lancés au Maroc    France : Marion Maréchal relaxée de diffamation contre une école musulmane    Diaspora Sport Impact Program launches in Casablanca to boost social entrepreneurship    Etats-Unis – Maroc : L'état d'esprit est très positif selon Nabil Baha    Mondial U17: Le Maroc se qualifie pour les huitièmes de finale en battant les Etats-Unis    Le Maroc déclaré pays maîtrisant l'hépatite B par l'OMS    Morocco is set to establish its own national women's rugby team    Fútbol: Anass Salah-Eddine disfruta de su primer entrenamiento con los Leones del Atlas    Al Akhawayn University célèbre le 50e anniversaire de la Marche Verte à travers un échange inspirant et des festivités patriotiques    Une première série télévisée philippine tournée au Maroc    Grotte de Bizmoun : Des outils vieux de 150 000 ans et une faune éteinte    La Chambre des représentants adopte à la majorité le PLF 2026    Pascal Bruckner : «Dans les négociations sur le Sahara, l'Algérie a été désavouée aux Nations unies même par les Russes et les Chinois, et Boualem Sansal a survécu grâce à la supériorité de l'esprit»    La sécurité sociale espagnole augmente son effectif étranger à 3,1 millions et dénombre 365 089 Marocains, première communauté cotisante    Forum international sur le socialisme à la chinoise : regards croisés sur les changements inédits    Attentat d'Islamabad: le Pakistan arrête quatre suspects, accuse l'Afghanistan    Financement libyen : Sarkozy sera rejugé en appel au printemps 2026    Le Maroc a joué un rôle central dans la régulation des flux migratoires vers l'Europe et dans la coopération pour les retours effectifs alors que l'Algérie reste le «principal point de départ» vers les Baléares, dévoile un rapport officiel de Bruxelles    COP30 : le Maroc affirme sa diplomatie climatique    Marché obligataire: Tendance baissière des taux    Info en images. La CAF lance ce samedi la phase finale de vente des billets    Maroc–Mozambique : Un premier test pour les Lions de l'Atlas avant la CAN 2025    Espagne : démantèlement d'un réseau international de trafic de mineurs utilisant une "base logistique" au Maroc    Mondial U17: « La haute intensité dans le jeu est la clé pour s'imposer face aux Etats-Unis »    Le Grand Stade de Tanger, une infrastructure sportive conforme aux normes FIFA 2030    OPCVM : les 790 MMDH qui réinventent le financement de l'économie    Lamyae Oudghiri : "La tendance haussière de l'or n'est pas un emballement spéculatif, mais un changement de paradigme"    Casablanca : La BritCham lance un service Premium pour les visas UK    Tan-Tan: L'ONEE renforce et sécurise l'alimentation en eau potable    Au Maroc, une activité foisonnante de collecte météoritique qui oriente les trajectoires professionnelles rurales et accroît l'intérêt des chercheurs pour les fragments lunaires et martiens    Le temps qu'il fera ce vendredi 14 novembre 2025    Les températures attendues ce vendredi 14 novembre 2025    Signature d'une convention de coopération entre l'UCA de Marrakech et la Fondation "Nama Women Advancement" aux Emirats    Conseil d'association Maroc-UK : le partenariat global renforcé à Londres    Renforcement de l'effet transformatif des lois : le SGG réaffirme la primauté de la qualité du droit    Le Maroc parmi les 10 destinations touristiques "incontournables" pour 2026    Heavent Paris Awards : Moga Fest consacré Meilleur festival international    FIFM: la liste des personnalités qui participeront au programme « Conversations »    Que signifie le vivre-ensemble à l'ère de l'intelligence artificielle ?    Le directeur du renseignement français : « Le Maroc est un partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme »..    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Les découvertes archéologiques au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre l'Histoire humaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Les départs volontaires ont affecté l'université»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 10 - 2006

Déficit en encadrement dû aux départs volontaires, révision à la baisse du budget alloué à l'enseignement supérieur, difficultés financières en raison du coût de l'application de la réforme… Décidément, l'université n'affiche pas un bon état de santé. Le point avec Hafed Boutaleb Jouteï, président de l'Université Mohammed V-Agdal.
ALM : La rentrée à l'Université Mohammed V-Agdal connaît cette année une baisse de 10 % du taux d'inscription. Cette baisse est-elle symptomatique du désintérêt croissant pour un enseignement supérieur jugé «stérile» ?
Hafed Boutaleb Jouteï : Les 10% de baisse qu'ont connus les nouvelles inscriptions à l'université sont dues essentiellement à la baisse de la capacité d'accueil et d'encadrement de l'université due aux départs volontaires de 217 enseignants chercheurs sur 1200 (soit une baisse d'à peu près 16%). Cette baisse volontaire contraste avec la croissance du nombre des nouveaux inscrits constatés depuis l'application de la réforme en septembre 2003 (5 % par an). Ceci démontre contrairement un engouement pour les nouvelles filières. Il démontre aussi que l'opération des départs volontaires dans le domaine de l'enseignement supérieur a été inopportune et n'avait pas lieu d'être. Quant à qualifier notre enseignement supérieur de stérile, je me permets l'entière responsabilité de faire remarquer qu'au moment où dans les pays développés et les pays émergents on ne cesse de ramener de plus forts taux de tranches d'âge 18-24 ans à l'enseignement supérieur, de tels discours risquent de décourager étudiants et parents et hypothéquer par la même occasion l'avenir de notre pays étant donné que la formation supérieure est un élément essentiel dans le développement du pays.
Parmi les branches qui ont enregistré le moins d'inscriptions, figurent la philosophie, la sociologie et la psychologie. Pourquoi ces branches ont-elles été particulièrement affectées ? N'est-ce pas là un indice sur le recul des sciences humaines au Maroc ?
Le recul enregistré dans les inscriptions des branches sociologie, philosophie et psychologie, est dû essentiellement au manque de spécialistes dans le domaine d'une part et aux départs volontaires de certains enseignants de ces disciplines d'autre part. Il ne reflète aucunement le recul des sciences humaines au Maroc car en nombre de nouveaux inscrits à l'Université Mohammed V-Agdal, la Faculté des lettres vient au premier rang avec à peu près 40 %. En plus, sur les 23 filières accréditées au plan national qu'organise notre université, 12 sont des filières de sciences humaines.
Dans l'une de vos récentes déclarations, vous avez affirmé que le « gouvernement ne s'est pas approprié la réforme universitaire ». Peut-on interpréter cette déclaration comme un aveu d'échec ? Les balbutiements de la réforme peuvent-ils être attribués uniquement au manque de moyens ?
Au moment de l'élaboration de la réforme, tout le monde se posait la question quant à la réponse des organisations syndicales des enseignants chercheurs et des étudiants vis-à-vis de celle-ci, mais personne ne pensait que le gouvernement n'allait pas faire suivre l'adoption de la loi régissant l'enseignement supérieur adopté à l'unanimité au Parlement, faut-il le rappeler, par des mesures d'application adéquates de nature à donner à cette réforme qui révolutionne le paysage de l'enseignement supérieur de notre pays les chances de réussir. En effet, les budgets de fonctionnement des universités, salaires non compris, n'ont pas évolué, au contraire ils ont connu des baisses de l'ordre de 5 % par an. Malgré cela, les résultats obtenus par la réforme ne serait-ce qu'au niveau de la forte amélioration du rendement interne sont très encourageants.
Nombreux sont ceux qui reprochent à nos facultés de former de futurs candidats au chômage. Sont-elles incapables de s'adapter aux exigences du marché de l'emploi ?
Je pense qu'il faut cesser de dénigrer les universités tout d'abord parce qu'au sein de celles-ci se forme et se développe la plus grande partie de l'élite marocaine de demain. D'ailleurs, l'université marocaine a joué un rôle fondateur dans la formation des cadres actuels. Dans le domaine de la recherche, plus de 80 % de la production nationale est développée par les enseignants chercheurs des universités. De plus, nos facultés, écoles et instituts s'adaptent très bien à l'évolution du marché de l'emploi quand celui-ci est bien défini par des opérateurs économiques. Je ne voudrais pas donner comme exemple que la réponse des universités au programme off-shore de Casablanca. Ainsi, par exemple, sur la formation de 10.000 chercheurs à l'horizon 2010, les universités y participent avec plus de 50 %.
L'autonomie financière et administrative de l'université est-elle une bonne chose pour vous ?
L'université marocaine aujourd'hui ne bénéficie dans les faits ni de l'autonomie financière ni de l'autonomie administrative bien que la loi de janvier 2000 octroie ces deux formes d'autonomie à l'université.
En effet, pour que l'université dispose de son autonomie administrative, il faudrait qu'elle puisse disposer de son personnel pédagogique, administratif et technique. Chose qui n'est même pas à l'ordre du jour du gouvernement actuellement.
Quant à l'autonomie financière, l'université continue de recevoir une dotation annuelle de la part du ministère des Finances sans pouvoir discuter des modalités de répartition de cette dotation ni disposer d'une grille d'indicateurs de performance qui permette une meilleure distribution de celle-ci, ni d'un cadre contractuel qui précise les droits et les obligations de chaque partie.
De même, les universités continuent de subir un contrôle financier qui entrave dans la plupart des cas la réalisation de leurs projets de développement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.