Autodétermination, autonomie et nouveau cap diplomatique : ce que révèle la parole de Nasser Bourita    Le Maroc souligne « un moment inédit » dans ses relations avec l'Espagne    Réunion de haut niveau Maroc - Espagne : Plusieurs accords de coopération signés    Le Sahara, levier de développement continental qui inspire    Maroc-Espagne : Bourita salue un « partenariat modèle » et appelle à des « solutions innovantes » pour les dossiers complexes    La coopération maroco-espagnole a atteint un niveau « sans précédent » (M. Bourita)    Madrid déroule le tapis rouge pour Nasser Bourita et réaffirme l'excellence du partenariat bilatéral    Sahara : L'Espagne se félicite de l'adoption de la résolution 2797 au Conseil de sécurité    Fatim-Zahra Ammor : « Les performances sont le fruit d'une politique gouvernementale volontariste et ambitieuse »    ONDA : quatre nouveaux directeurs nommés à la tête des aéroports de Marrakech, Tanger, Fès et Agadir    Standard Chartered renforce son ancrage régional avec l'ouverture de son bureau marocain    inwi mise sur les constructions neuves pour accélérer la fibre au Maroc    Agadir : La Commune adopte un nouveau dispositif fiscal    Retenue à la source : Triomphe de la progressivité et pari sur les grandes entreprises    Nigeria. Les services et agriculture piliers de la croissance    E-Visa : Le Gabon modernise les formalités d'entrée    Les présidents du Rwanda et de la RDC signent un accord de paix à Washington    Le Burkina rétablit la peine de mort dans son projet de nouveau Code pénal    Le Maroc réélu au Conseil d'administration du Programme alimentaire mondial    Plusieurs chats infectés par la grippe aviaire en Allemagne    Un Partenariat à Fort Enjeu Stratégique : Pourquoi le Golfe demeure-t-il un soutien indéfectible à la marocanité du Sahara ?    Région arabe : 2024, année la plus chaude jamais enregistrée    Le Maroc réélu au conseil d'administration du Programme alimentaire mondial    Grippe aviaire: 70 élevages touchés en France, pas de transmission humaine    CAN Maroc 2025: la FIFA fixe la mise à disposition des joueurs au 15 décembre    L'Ittihad de Tanger présente l'entraîneur espagnol Pepe Mel et la vision sportive du club    JO d'hiver 2030 : une enveloppe de 1,4 milliard d'euros validée pour les ouvrages olympiques    Salé : Clôture du championnat de mini-football La route vers la CAN Maroc 2025    Rabat : La Fondation Real Madrid inaugure son programme éducatif de football    CAN 2025 : La FIFA définit la date limite pour libérer les joueurs par les clubs    Coupe Arabe : le Maroc se distingue parmi les équipes d'Afrique du Nord et prend la tête de son groupe    Maroc–Oman : un match décisif, Tarik Sektioui mobilise ses Lions    Salé: Clausura del campeonato de mini-fútbol El camino hacia la CAN Marruecos 2025    Benguerir : UM6P dévoile CoreLabs, la plateforme de recherche expérimentale panafricaine    Rhinocéros noirs : le Kenya intensifie la protection    Températures prévues pour samedi 06 décembre 2025    As Morocco and Spain meet in Madrid, Sumar MP renews criticism of Spain's Sahara stance    Températures prévues pour vendredi 05 décembre 2025    Paludisme: 1 million de vies sauvées par de nouveaux outils en 2024, selon l'OMS    «Mira» de Lakhmari : La rupture qui n'en est pas une ?    Le chat domestique européen a été amené de l'Afrique du Nord, selon une étude    «El Sett» : Marwan Hamed's bold reimagining of Oum Kalthoum premieres in Marrakech    ElGrandetoto tops Spotify Wrapped Morocco 2025, as hip-hop reigns supreme    « Connected Voices » : le Beeta Arts Festival fait vibrer Abuja    À Rabat, le Gabon inaugure "THE IDEOLOGIES", un pont artistique entre deux rives africaines    Berlinale 2026 : Le CCM accompagnera dix projets à l'European Film Market    Face au grand froid, le Royaume active son dispositif d'urgence Riaya 2025-2026    FIFM 2025. Raouia reçoit l'étoile d'or pour l'ensemble de sa carrière    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France : Nicolas Sarkozy affronte sa grande épreuve sociale
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 11 - 2007

Nicolas Sarkozy et les leaders syndicaux sont loin de trouver une issue au bras de fer sur le devenir des régimes spéciaux de retraites. François Fillon prête main-forte à Sarkozy.
L'épreuve sociale qu'affronte Nicolas Sarkozy à partir de ce mardi soir est de celle qui, logiquement, fait trembler les politiques les plus forts et les exécutifs les mieux bâtis. Tant est palpable la violence de la détermination des organisations syndicales qui peut engendrer les crispations les plus dures. Pourtant Nicolas Sarkozy semble avoir donné un mot d'ordre à son gouvernement. Il faut tenir la dragée haute aux syndicats comme si l'ensemble du quinquennat dépendait de l'issue de ce bras de fer entre Nicolas Sarkozy et les leaders syndicaux sur le devenir très contesté des régimes spéciaux de retraite.
François Fillon, le Premier ministre qui gémissait dans les couloirs de la radio Europe 1 que le président lui interdisait de se déployer sur les terrain des multiples crises sociale qui bourgeonnent dans différents secteurs, a été celui qui a formulé avec la plus grande force la détermination du gouvernement à ne pas céder : «Notre fermeté, ce n'est pas une posture, c'est une exigence de justice et d'équité (…) Personne ne pouvait imaginer que la réforme des régimes spéciaux se ferait facilement».
Et sous couvert de tempérer la gravité de la crise, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, souligne l'importance des enjeux engagés : «Le gouvernement ne souhaite ni la grève ni l'enlisement » . Tout en se disant prêt à recevoir Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, il précise, impérial : «Mais si c'est pour me redire qu'il ne souhaite pas le passage à 40 ans de cotisations, c'est inutile». Alors que la presse française annonçait déjà à coup de titres hitchcockiens un novembre noir pour célébrer les six mois de la présidence de Nicolas Sarkozy, l'opposition a repéré le filon qu'il y avait à tirer à boulets rouges sur l'Elysée. Ségolène Royal qui avait totalement disparu de la scène médiatique se rappelle au bon souvenir du président de la république : «Nicolas Sarkozy a dégradé le climat social. Un piège est tendu aux organisations syndicales et aux salariés : il va prendre les Français à témoin en disant : vous voyez je vais aller jusqu'au bout, je vais faire la confrontation dans l'intérêt du pays (…) Non, c'est lui qui a dégradé le climat social parce que les premières décisions qu'il a prises sont celles qui ont avantagé les hauts revenus». Un des proches de Ségolène Royal, Julien Dray, propose, pour éviter la grève, une solution aux allures culinaires «Il (Sarkozy) est capable de manger avec tout le monde, pourquoi ne mange-t-il pas avec les organisations syndicales, pourquoi ne discute-t-il pas avec elles ?» Nicolas Sarkozy affronte donc sa première grande épreuve sociale avec un pari risqué. Celui de voir le pays paralysé sans autre perspective que de battre en retraite ou de passer en force. Le nez constamment plongé dans les sondages, le président de la République est convaincu que l'opinion saura comprendre et soutenir les réformes promises lors de la campagne présidentielle. Pour le président de la République, il s'agit d'un test majeur.
L'homme de rupture est confronté à son heure de vérité. La grogne sociale a été lancée par les cheminots qui tiennent à leurs régimes spéciaux de retraite. Une fois relayée par les étudiants qui contestent la loi sur l'autonomie de l'université portée par la ministre Valérie Pecresse, les magistrats et les avocats qui s'opposent sourdement à la réforme de la carte judiciaire défendue par Rachida Dati, les marins-pêcheurs victimes directes de la hausse des prix du carburant et les organisations syndicales de fonctionnaires qui dénoncent la chute irréversible de leur pouvoir d'achat.
De nombreux observateurs estiment que si Nicolas Sarkozy ne parvient pas à éviter la jonction ou « la coagulation » de ces multiples contestations, il n'aura d'autres choix que de renoncer à son projet de réforme. La crise sociale d'aujourd'hui a de fortes de chances de se transformer en crise politique. Sa volonté d'aller au bout de l'épreuve de force indique sa détermination. Nicolas Sarkozy scrutera avec attention les courbes de mobilisations de ces grèves. De leur ampleur dépendra certainement sa disponibilité à céder. Tout en ordonnant à ses troupes de se préparer à une bataille de longue haleine , Nicolas Sarkozy avait fait ce constat : «Ce n'est pas le mois de novembre qui sera difficile, c'est tout le quinquennat qui sera difficile. Car les réformes, je les ferai».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.