Les intempéries et les défis logistiques mettent Tanger Med à l'épreuve    Météo: les températures en baisse ce vendredi 19 avril    Maroc : Le président indépendant du Conseil de la FAO plaide pour un écosystème agricole inclusif en Afrique    Istiqlal : Omar Hjira remplace Noureddine Modiane comme président du groupe parlementaire    Harit et Ounahi rejoignent Adli en demi-finales de ligue Europa    Le Chef du gouvernement reçoit le Directeur général de la FAO    BOA signe un MoU avec l'assureur chinois Sinosure    Baitas : "Le gouvernement oeuvre à doubler le nombre d'ovins importés pour l'Aid al-Adha"    Maintenance de moteurs d'avions : le partenariat entre RAM et Safran change d'échelle    Le Sommet Corée-Afrique au cœur d'une réunion entre Nasser Bourita et la vice-ministre coréenne des AE    Bourita : "L'identité africaine est profondément ancrée dans les choix politiques du Maroc sous le leadership de SM le Roi"    Europa League/Quarts de finale : Trois Lions de l'Atlas demi-finalistes    Europa Conférence League / Quarts de finale : El Kaâbi et El Arabi également en demi-finale !    CAN Futsal Maroc 24 / Demi-finales , aujourd'hui: Matchs ? Horaires ? Chaînes ?    UNAF. Le Maroc affronte l'Algérie    La ministre libérienne des AE salue le rôle pionnier de Sa Majesté le Roi en Afrique (Communiqué conjoint)    Hémophilie au Maroc : 3000 cas, 17 centres spécialisés, nouveaux partenariats...Zoom sur la riposte marocaine    UIR : un bilan d'excellence en recherche et innovation    La SNRT forme des étudiants aux métiers de la réalisation et la scénographie    Breaking: Le Battle de l'amitié France-Maroc à 100 jours des JO    Le film marocain "55" sera présenté au Festival du film arabe de San Diego    Kenya: le chef des armées tué dans un crash d'hélicoptère    Le baron de la drogue, Taghi, fait fuir la princesse héritière néerlandaise    UNAF (U17)- 1ère journée : Match nul entre le Maroc et l'Algérie (1-1)    Vidéo. La Fondation BMCI et la Galerie 38 célèbrent l'art africain contemporain    L'Argentine veut accéder au rang de « partenaire mondial » de l'OTAN    USA: le Congrès envisage à nouveau une interdiction de TikTok    La ministre libérienne des AE salue hautement le partenariat avec le Maroc    Ouverture à Oujda du 4ème Salon maghrébin du livre "Lettres du Maghreb"    Sahara : Le Libéria réaffirme son soutien à la souveraineté du Maroc    Morocco rescues 131 migrants in distress off Laayoune coast    UN Security Council meeting sees heated exchange between Morocco, Algeria    Man faces charges for animal cruelty in Zagora    Russie: Les inondations de la région d'Orenbourg sont les pires en 80 ans    Le match face face à la Libye a été préparé avec « rigueur et discipline » (Hicham Dguig)    Rabat : Ouverture de la Conférence ministérielle régionale de l'Afrique du Nord sous le thème "Panafricanisme et Migration"    Skytrax World Airport Awards 2024 : L'aéroport international Hamad élu « meilleur aéroport du monde »    Elections indiennes. Modi favori pour un troisième mandat    Nador : mise en échec d'une tentative de trafic de 116.605 comprimés psychotropes    Droits de l'Homme : le Maroc, un partenaire principal du Conseil de l'Europe    Revue de presse de ce jeudi 18 avril 2024    Salon Gourmets : 348 m2 dédiés au Maroc    ONU: Omar Hilale humilie le chef de la diplomatie algérienne au Conseil de sécurité [Vidéo]    La Chambre des Représentants: séance plénière jeudi pour le parachèvement des organes    Météo: le temps qu'il fera ce jeudi 18 avril au Maroc    Festival Gnaoua et Musiques du Monde d'Essaouira, une 25è édition prometteuse (Organisateurs)    Préservation du patrimoine immatériel : Mehdi Bensaid se félicite de son bilan devant les Conseillers    Exposition : les bijoux berbères du Palais royal fascinent à Doha    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sarkozy cherche un nouveau souffle face à la crise
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 02 - 2009

Pour mesurer l'ampleur des attentes des Français, Nicolas Sarkozy doit composer avec les avertissements lancés par des syndicats traditionnellement proches du patronat.
Sans tomber dans une grandiloquence bon enfant ni dans une dramatisation à outrance, l'exercice télévisuel qui attend Nicolas Sarkozy ce jeudi fait sans aucun doute partie de ces moments rares dont l'importance dans un quinquennat est soit d'accentuer un virage, soit de précipiter une cadence. L'homme est attendu par tout un pays, inquiet de la chute de sa capacité à produire le double d'une montée significative du chiffre du chômage, pour livrer une grande pédagogie de la crise.
Il est vrai que cette intervention a été décidée au lendemain d'une journée de mobilisation nationale où les centrales syndicales avaient efficacement repris leur habilité à encadrer et à instrumentaliser les peurs et les frustrations. Et par crainte d'apparaître comme un homme politique à qui la rue en colère dicte un agenda, l'Elysée a tenu à faire savoir que cette intervention «n'est pas une réponse au 29 janvier, c'est beaucoup plus large que cela… C'est une explication globale de tout ce qui a été fait et de tout ce qui va être fait face à la crise que traverse la France».
Sans doute pour ne pas laisser s'envoler le plafond des espérances et des attentes des Français, Nicolas Sarkozy a fait précéder son intervention par la révélation du plan de relance par le Premier ministre François Fillon doté d'un budget de 26 milliards destinés à financer 1.000 chantiers. Et pour une fois encore, le Premier ministre a servi de leurre, de punching-ball pour encaisser les coups et désamorcer la violence des critiques. L'opposition est donc tombée à bras raccourcis sur François Fillon et son plan. «Beaucoup d'esbroufe et peu d'effet», a dit le PS, tandis que l'ancien Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, fait un diagnostic des plus sévères : «Je le trouve sous-dimensionné. Vingt-six milliards d'euros, ce n'est pas à la hauteur des enjeux (…) Je le trouve mal calé dans le temps (..) Et je le juge déséquilibré entre l'offre et la demande. Il faut bien sûr favoriser l'offre, mais il faut aussi appuyer la demande et notamment la consommation».
Etait-ce une stratégie de communication politique bien rodée de jeter François Fillon et son plan en pâture à l'opinion et à l'opposition pour pouvoir débarquer sur son cheval blanc présidentiel, apporter les redressements et les corrections indispensables et pouvoir ensuite en tirer le bénéfice ? Pour mesurer l'ampleur des attentes des français, Nicolas Sarkozy doit composer avec les avertissements lancés par des syndicats traditionnellement proches du patronat et des salons ministériels comme la CFDT. Son secrétaire général François Chérèque, pourtant loin d'être un intime de l'idéologie du Grand Soir, s'époumone à alerter le pouvoir politique : «ce qu'on attend du gouvernement c'est qu'on sorte de cette rigidité qu'a exprimée le Premier ministre François Fillon (…) Si le président de la République répond de la même façon (...) s'il reste sur cette rigidité, inévitablement, il y aura un conflit qui va s'amplifier et on ne trouvera pas de solution».
Dominique de Villepin, le frère ennemi de Nicolas Sarkozy, y va de sa petite phrase assassine. Reprenant au vol tous ceux qui affirment avec la fierté des têtus pour les uns, la conviction des croyants pour les autres, que le président de la République ne va pas changer de cap dans les réformes, il balance : «je pense qu'entre ne pas changer de cap et ne rien faire, il y a des marges (…) c'est le moment de préciser le cap, de corriger la route et véritablement d'envoyer des signaux comme quoi il (Sarkozy) écoute les Français».
Nicolas Sarkozy est donc attendu au tournant. Pour de nombreux observateurs, il ne peut que faire sa mue en direct. Après avoir gagné le cœur en leur promettant d'être le «président du pouvoir d'achat», il va sans doute tenter de conserver leur estime en essayant d'être le bon gestionnaire de la crise.
La tâche est difficile face à une opinion de plus en plus sceptique comme le montrent les résultats d'un sondage publié hier dans le journal «L'humanité» où l'on apprend que près de deux Français sur trois (62%) pensent que la politique du gouvernement ne permet pas de lutter efficacement contre la crise et que 61% souhaitent que les syndicats appellent à la poursuite de la mobilisation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.