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Nicolas Sarkozy accusé de dévaloriser la fonction présidentielle en France
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 02 - 2008

Nicolas Sarkozy s'était approché d'un promeneur du salon et a voulu lui serrer la main. Le monsieur en question, habillé en beige, s'est adressé avec mépris au président en ces termes «Ah non…Touche moi pas…tu me salis».
Quand Nicolas Sarkozy avait annoncé sa visite au Salon de l'agriculture, nombreux étaient ceux qui avaient exprimé une vive curiosité de savoir comment le nouveau président allait se comporter dans ce temple du vote paysan et du lobby de l'agroalimentaire. Allait-il, comme le stipulait la légende, passer un temps fou, comme Jacques Chirac, à caresser avec délectation le cul des vaches et s'extasier bruyamment devant l'inimitable qualité des produits du terroir? Ou allait-il expédier aux pas de charge cette visite obligatoire avec, au mieux, une ou deux annonces de circonstance sur la manière de traiter les maux de l'agriculture française?
La presse n'a retenu de cette sortie présidentielle que le pugilat qui a opposé le président de la République à un badaud. Dans sa fougue à vouloir absolument prendre des bains de foules et de serrer des mains anonymes dans le secret espoir de gommer cette image «Bling Bling» qui lui colle tant à la peau, Nicolas Sarkozy s'était approché d'un promeneur du Salon et a voulu lui serrer la main. Le monsieur, en question, habillé en beige s'est adressé avec mépris au président en ces termes «Ah non…Touche moi pas…tu me salis». La réplique de Nicolas Sarkozy fut foudroyante: «Casses-toi alors casse alors pauvre con!»
La caméra du Parisien.fr, qui avait immortalisé cet instant, continue de provoquer un des plus grands buzz du moment et obliger toute la classe politique à réagir. Après l'incident où à des pêcheurs mécontents avaient menacer de donner «coup de boule», celui du Salon de l'agriculture a fini par pousser l'opposition à formuler des interrogations et des critiques. Un des premiers à avoir ouvert le feu est le premier secrétaire du Parti socialiste pour qui le président de la République «ne doit pas se comporter comme n'importe quel citoyen, il est le président de la République (…) On ne tombe pas dans le pugilat, on n'interpelle pas un marin-pêcheur ou un ouvrier pour qu'il vienne rendre compte ici de ce qu'il a dit, on ne rentre pas dans un conflit avec quelqu'un qui ne vous serre pas la main».
Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux de François Mitterrand, met son petit grain de sel : «Je rêve d'une présidence discrète.(… )Il y a dans la fonction présidentielle une forme d'incarnation de la nation (…) on attend de celui qui a cette fonction qu'il l'assume avec toute la dignité, la réserve, la distance convenable». Pour le vieux chef de l'extrême droite, Jean Marie Le Pen, ce qui s'est passé au salon de l'agriculture est «dérisoire et révélateur d'une grave erreur que fait le président, à savoir de vouloir continuer une campagne électorale comme s'il était candidat, alors qu'il est président».
Sans commenter directement l'incident et solliciter pour donner son point de vue sur Nicolas Sarkozy, Dominique De Villepin s'est lâché : «Il pourrait être un bon président (mais) il y a malheureusement aujourd'hui le sentiment d'un certain gâchis». Cette position avait déjà été précédée d'une critique à peine voilée du style Sarkozy de la part d'Edouard Balladur, mentor et père spirituel de l'actuel président, dans une tribune publiée par le journal «Le Monde» du 23 février : «La sincérité n'est pas exclusive d'une certaine sobriété, la rapidité de la décision n'interdit pas la concertation préalable. Il n'est pas non plus indispensable (...) de créer tous les jours un événement».
Sentant le danger qu'il y avait à laisser l'opposition attaquer le président sur le terrain de la dignité et du prestige de la fonction, la majorité a organisé la riposte et allumé les contre feux. Pour le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian, l'opposition est de «mauvaise foi», elle reproche à la fois «une dérive monarchique» et «un manque de Majesté». La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pecresse tente de minimiser l'incident : «C'est pas un agacement d'un instant qui permet de porter un jugement ni sur la personnalité ni sur l'attitude d'un chef de l'Etat». Brice Hortefeux joue la normalité de l'instant : «Ce que je pense, c'est que les hommes politiques, ce ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit systématiquement s'essuyer les pieds (…) Nicolas Sarkozy s'est exprimé de manière à ce que son interlocuteur le comprenne, eh bien moi je trouve ça très bien que le président de la République s'exprime comme chaque Français». Pour sortir de cette mauvaise passe, Nicolas Sarkozy n'a d'autres choix que d'organiser la rareté de sa parole et la pertinence de ses apparitions. Une tâche qui paraît insurmontable pour quelqu'un qui éprouve une vraie addiction au Breaking news et la création d'événements.


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