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La relation avec l'Amérique, au cœur du débat politique français
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 04 - 2008

Le débat sur la validité de l'engagement militaire en Afghanistan est l'occasion de donner un coup de projecteur sur les limites de la guerre américaine contre le terrorisme.
La question de fond qui enveloppait le bras de Fer entre le socialiste François Hollande au nom de la gauche et François Fillon, Premier ministre de Nicolas Sarkozy, sur fond de motion de censure, était bien entendu la discutable décision du président de la république d'envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan et de se rapprocher du commandement militaire de l'Otan. Mais la vraie problématique que ce débat a soulevée concerne la nature des relations que les Français veulent établir avec l'administration américaine. Le débat sur la validité de l'engagement militaire en Afghanistan est l'occasion de donner un coup de projecteur sur les limites de la guerre américaine contre le terrorisme et les faillites de l'invasion américaine de l'Irak. Si l'opposition utilise ces arguments pour mieux dénoncer l'absurdité de l'engagement aveugle des Français derrière les Américains, le parti au pouvoir reprend des accents américains post 11 septembre pour mieux stigmatiser la lâcheté à fermer les yeux et à rester passif devenait d'inévitables drames à venir comme l'a fait le patron du groupe UMP à l'assemblée nationale François Copé lorsqu'il lance, accusateur, aux rangs socialistes : «Préconisez-vous le retour des talibans à Kaboul, avec leur cortège d'horreurs: lapidation, soumission des femmes, bannissement de l'éducation et de la santé, négation de la culture? »
Le crédo actuel de l'opposition est de dénoncer ce qui est perçu et labelisé comme une « dérive atlantiste» du président de la république. François Hollande, le chef des socialistes, avait bien résumé l'angle de la critique : «L'envoi de renforts en Afghanistan dans ce contexte est une décision politique plus que militaire. Elle s'inscrit dans un processus: celui du retour de la France dans l'organisation militaire de l'Otan ». Et de lancer une des ses phrases bien ciselées dont il a le secret : «Nous allons perdre en indépendance ce que nous ne gagnerons pas en efficacité».
Le député vert Noel Mamère dut enchanter la sensibilité souverainiste de l'UMP et provoquer quelques rictus au sein du gouvernement lorsqu'il livra son diagnostic : «la guerre en Afghanistan n'était pas gagnable parce que ses méthodes, ses objectifs, son contenu sont entièrement dirigés à partir des orientations de guerre préventive voulues par George Bush (...) On aurait presque envie de dire: MM. Chirac et Villepin, revenez, ils sont devenus fous !» François Fillon, pour qui cette grande prise de parole à l'occasion de cette première motion de censure contre son gouvernement est une des rares opportunités de se mettre en première ligne, dut choisir les arguments qui frappent les esprits pour répondre aux multiples accusations de la gauche : «L'opposition nous accuse «d'atlantisme», façon aimable de nous présenter à la solde de George Bush. Chacun l'aura compris, il s'agit pour eux de surfer sur l'un de nos travers les plus discutables : je veux parler de l'anti-américanisme primaire».
L'opposition dut ricaner jaune. «Dérives atlantiste» contre « américanisme primaire», cet argument est souvent utilisé pour embarrasser les auteurs de violentes critiques contre la politique de l'administration américaine et qui avait connu son apogée lorsque Jacques Chirac et Dominique De Villepin s'étaient ouvertement opposés à l'aventure militaire américaine en Irak.
A François Hollande qui s'interroge sur la pertinence politique du choix présidentiel avec des mots appuyés de ténors de barreaux : «Quel contexte international oblige à une telle précipitation à rompre un consensus intérieur et une spécificité internationale? Quels motifs justifient une telle confiance (...) dans la politique américaine, alors que le président Bush est en fin de mandat et que nul ne sait quelle sera la ligne de conduite de son successeur? », François Fillon oppose cet argumentaire : «La France, alliée mais pas vassale, solidaire mais pas subordonnée : voilà la nature de notre relation avec l'Amérique dont les valeurs nous sont si proches, mais dont les objectifs nous distinguent parfois». Le rapport à l'Amérique est un sujet qui risque de dominer et de cliver le débat politique français encore pour longtemps, surtout durant une année cruciale où les Américains s'apprêtent à choisir un successeur de George Bush.


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