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100% Jamal Berraoui : Que faire après le bac ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 06 - 2008

L'enseignement supérieur n'alimente plus l'économie et l'Administration en cadres. Ceux-ci proviennent de filières plus pointues, fermées aux pauvres qui échouent à avoir le visa pour aller passer les examens d'entrée.
Pour qui n'a pas connu cette angoisse, le sujet paraît anodin. Il intéresse pourtant l'avenir de près de 100.000 jeunes chaque année et de leur famille. La différence entre les voies de l'excellence, fortement sélectives, trop chères, éprouvantes et le reste, c'est-à-dire les études qui préparent au statut de manifestant permanent est énorme.
Les voies de l'excellence sont d'abord les écoles étrangères, ensuite les écoles marocaines publiques, enfin quelques rares écoles privées. Le sésame de la prépa est ultra-sélectif à l'entrée et un peu hasardeux après les deux ans, sans que le système actuel prévoit des passerelles.
L'étranger, c'est d'abord la sélection par l'argent. Il faut compter un minimum de 25 briques par an. Malgré tout, il y a des centaines de jeunes qui intègrent cette filière chaque année grâce aux efforts des parents. L'égalité des chances n'est plus de ce monde-là, et la reproduction des élites est en marche.
Les autres, ils font comme ils peuvent et la majorité d'entre eux se retrouvent parqués dans des filières, peu valorisées par le marché du travail, dans des amphis bondés où professeurs et étudiants partagent le même desarroi et la même démobilisation. Une perte d'argent et de temps énorme pour le pays et pour ces jeunes.
L'enseignement supérieur n'alimente plus l'économie et l'Administration en cadres. Ceux-ci proviennent de filières plus pointues, fermées aux pauvres qui échouent à avoir le visa pour aller passer les examens d'entrée.
Ce constat est fait par les responsables eux-mêmes. Nous sommes prisonniers de dogmes inopérants, voire handicapants. Les filières généralistes, sans avenir, continuent de recruter le plus grand nombre de bacheliers. Au nom du droit au savoir ! Ce qui n'empêche pas ceux qui arrivent au bout, au diplôme, de revendiquer un autre droit, celui de l'emploi : dans la fonction publique. Au même moment, l'économie, les entreprises ont besoin de cadres moyens et d'agents de maîtrise avec des formations spécifiques.
Il y a un moyen de sortir de ce paradoxe, sans sacrifier ni le droit au savoir ni l'égalité des chances qui, de toutes les façons n'est qu'un slogan creux actuellement. Renforcer la sélection à l'entrée partout, au moins sur un plan : la maîtrise des langues. Multiplions les filières adaptées au marché de l'emploi, avec une information accrue et surtout la décentralisation des instituts chargés de ce genre de formation. Enfin, les économies générées doivent servir en priorité à financer les bourses pour tous les méritants et rétablir ainsi, au moins entre les élèves d'excellent niveau, le haut du panier, une égalité toute relative.
L'objectif est clair : refaire de l'école un creuset d'intégration, mais aussi l'ascenseur de la mobilité sociale. Les formations courtes, qualifiantes permettront l'accès à l'emploi. Les pointues, les prestigieuses doivent être ouvertes aux fils des pauvres méritants. L'enseignement généraliste doit aussi être ouvert à n'importe quel âge, au lieu d'exiger, bêtise extrême, «un bac nouveau».
Cet échafaudage a aussi un mérite : le bac redevient un sésame qui ouvre la voie à quelque chose. Aujourd'hui, un bachelier avec dix de moyenne est plus une source de tracas qu'une promesse d'avenir assuré.
Un mot sur les écoles privées, elles recrutent des enfants de la classe moyenne, ceux des cadres quinquagénaires. Elles coûtent aux alentours de 50.000 DH par an, pour les moins chères, mais n'offrent aucune garantie de la qualité de la formation et encore moins de son acceptabilité par le marché. Ces informations là n'existent nulle part et les parents se décident sur la base d'impressions recueillies dans leur environnement immédiat.
Cette angoisse-là ne disparaîtra que le jour où la réforme aura remis l'école en état de marche. Quand l'enseignement sera de qualité et que le processus de déqualification des diplômes aura été stoppé. En attendant, le gâchis actuel doit être aménagé au mieux.
Il est terrible pour un patriote, attaché à l'école de limiter ses ambitions pour son pays à ce niveau : organiser le gâchis. C'est dire si la situation est grave. Jugez-en vous-même : on met 60.000 jeunes dans une voie sans issue chaque année. Hram ! Et c'est pour cela que tous les parents tentent d'éviter cette fatalité.


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