Dakhla: Célébration du 68ème anniversaire de la création des FAR    Dakhla : Création d'un centre international de formation en intelligence économique    Célébration : les Forces Armées Royales soufflent leur 68 e bougie    Bilan mi-mandat – EP3. Abdellatif Ouahbi : la digitalisation de la justice prend forme    Géopolitique : L'axe Maroc-Espagne-Portugal joue un «rôle crucial»    Feuille de route du Tourisme 2023-2026 : signature de deux contrats d'application régionaux (ministère)    Secteur de l'édition : en attendant le virage numérique    Signature d'accords pour l'installation de deux projets chinois à la Cité Mohammed VI Tanger Tech, d'un investissement de 910 millions de dollars    Roadshow : Jazouli chez Microsoft et Boeing à Seattle    Feuille de route du Tourisme : Deux contrats d'application régionaux conclus    Wafa Assurance renforce sa présence dans le secteur de l'assurance vie en Afrique    Marché interbancaire : les transactions en devise régressent de 20%    Bourita s'entretient avec son homologue palestinien sur la situation en Palestine    BCIJ: Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" s'activant à Tiznit et Sidi Slimane    Bourita s'entretient à Manama avec le ministre koweitien des Affaires étrangères    Finance : les banques chinoises, désormais plus prudentes vis-à-vis de Moscou    Intelligence artificielle : premier dialogue sino-américain sur les "risques"    Morocco Chess Week : programme exceptionnel pour l'édition 2024 à Casablanca    PMI met l'accent sur la durabilité et l'innovation dans son dernier rapport intégré    Fès : l'UPF se mobilise avec la première édition du Bac blanc    Tbib Expert Ep34 : Trois conseils pour prévenir les dégâts causés par l'obsession de la peau parfaite    Santé : Akdital met en service son hôpital international de Marrakech    Sport universitaire : Rabat accueillera la prochaine réunion du comité exécutif de la FISU    Le Maroc récupère au Chili des fossiles rares datant de 400 millions d'années    La Caftan Week 2024 illumine Marrakech avec son éclat de la couture marocaine    Créer et éditer en anglais au Maroc : Quel avenir?    FICAM 2024 : retour sur un week-end d'animation captivant à Meknès (PHOTOS)    Edito. Silence, on lit    Ce que l'on sait sur l'imminent remaniement gouvernemental    Le grand malaise des élites musulmanes de France    Les prévisions du mardi 14 mai    Managem réfute toute pollution à l'arsenic à Bou Azzer et porte l'affaire devant la justice    3ème session des Consultations politiques Maroc-Brésil : parfaite convergence de vues entre les deux pays    Morocco dismantles terrorist cell affiliated to «ISIS» operating in cities of Tiznit, Sidi Slimane    Belgium : Moroccan rapper Khtek to perform at La Belle Hip Hop Festival    Face au populisme les jeunesses libérales prônent la préservation des acquis    Belgique : La rappeuse marocaine Khtek à l'affiche du festival la Belle Hip Hop    SIEL-2024 : La BNRM et la BNF s'associent pour intensifier leur coopération dans le domaine de la bibliothéconomie    Les prouesses des attaquants marocains à l'étranger mettent Regragui dans l'embarras...du choix    «Le Maroc ne peut faire face à Facebook et Tiktok», reconnait le ministre de la Justice    Guerre au Mali : Une ONG amazighe saisit le président de l'Union africaine    Morocco's Achraf Hakimi ranked 2nd best African player in Ligue 1    FRMF/FIFA : Lancement d'un stage certifiant pour les instructeurs formateurs des entraîneurs    Rabat : Dar Es Salam accueille la 23e édition du Trophée Hassan II «Tbourida»    National ''amateurs'': Le KAC en danger à Assa !    Botola D2/J26 : L'ASS vers la relégation ... sauf miracle !    Coupe de la CAF (finale aller) : La Renaissance de Berkane bat le Zamalek    « Déserts » de Faouzi Bensaïdi : La flagrance du calvaire infligé par le capitalisme    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les socialistes français cherchent toujours un chef
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 09 - 2008

Ségolène Royal n'appartient à aucun courant reconnu au sein du PS. Sa principale tribune transformée en rampe de lancement est l'association «Désir d'avenir» qu'elle continue d'animer en dépit de sa défaite.
Il n'est un secret pour personne que le Parti socialiste souffre d'un profonde crise de leadership. A La Rochelle, qui avait abrité ce week-end son Université d'été, les divergences et les combats d'appareils étaient si évidents que le congrès de Reims prévu en novembre prochain, au cours duquel les socialistes doivent choisir leur premier secrétaire en remplacement de François Hollande, s'annonce déjà historique en termes de tensions et de déchirements.
Devant cette situation, deux approches s'affrontent. Ceux comme Michel Rocard, ancien Premier ministre de François Mitterrand qu'il est tout à fait dans la nature des hommes de se livrer à des conquêtes de pouvoir au sein d'un parti politique par définition riche et varié et qui dispose de grandes traditions politiques. La multiplicité des ambitions ne fait que traduire la richesse de ses talents et la qualité de ses hommes. Et il y a ceux qui craignent, parce qu'aucune personnalité ne se dégage naturellement pour guider les socialistes vers le pouvoir, les risques de paralysie qui guettent «le premier parti d'opposition» en France.
Au cours de cette Université d'été de la Rochelle que les observateurs présentent comme préparant et préfigurant le Congrès de Reims, trois lourdes tendances se sont bien démarquées sur le scène socialiste et anticipent les écuries en compétition pour la prise de pouvoir à la tête du parti de la Rue de Solferino.
La première est personnifiée par le très médiatique maire de Paris, Bertrand Delanoë. Il avait attendu jusqu'au dernier moment pour briser un secret de polichinelle et confirmer à son fan-club qu'il serait bien candidat au poste de premier secrétaire du PS. Fort de sa réélection triomphale à la mairie de Paris mais surtout au «grand vide» que laisse derrière lui François Hollande, Bertrand Delanoë, un fidèle de Lionel Jospin, sent que l'heure de sa gloire nationale est arrivée. Après une série de déboires électoraux des socialistes dont la plus fracassante fut la perte de la présidentielle devant Nicolas Sarkozy, Bertrand Delanoë tente de faire passer le message qu'il est le seul parmi les chefs de la gauche à pouvoir renouer avec le succès et donc préparer l'alternance. Après avoir fait un surprenant coming out libéral, le voilà à la Rochelle qui tente de parfaire son portrait et de ratisser large en affirmant que «Désormais, pour être socialiste nous devons être écologistes». La seconde tendance est illustrée par Ségolène Royal, l'ex-candidate des socialistes à la présidentielle. Elle n'appartient à aucun courant reconnu au sein du PS. Sa principale tribune transformée en rampe de lancement pour partir à la conquête du PS, est l'association «Désir d'avenir» qu'elle continue d'animer en dépit de sa défaite. Malgré ou à cause de l'atmosphère de haches aiguisées au sein du PS, Ségolène Royal continue d'entretenir avec ses militants un étrange rapport : «La politique doit s'inscrire dans une vision humaine, dans une forme de transcendance (…) La transcendance n'est pas un concept exclusivement religieux, c'est simplement l'idée que tout être humain a aussi besoin qu'on conçoive pour lui, pour elle, quelque chose qui le dépasse (...) quelque chose de profondément humain et généreux». La troisième tendance est sans doute la plus nouvelle et la plus porteuse est cette alliance entre les fideles de Dominique Strass-Kahn qui préside actuellement au destinée du FMI à Washington mais qui garde un œil intéressé sur les combats des socialistes français et leur devenir, de Laurent Fabius, éloigné de la compétition à cause de son «Non» à la Constitution européenne et la nouvelle égérie de la gauche, la nordiste Martine Aubry. Cette synthèse prometteuse ne règle pas l'essentiel : qui conduira la bataille en son nom face à Bertrand Delanoë et à Ségolène Royal ? Est-ce le porte-glaive de Dominique Strauss-Kahn, Pierre Moscovici ou la Lilloise Martine Aubry ? Une première indication qui est loin de clore le débat et les choix, est donnée par Laurent Fabius : «Martine Aubry est ma candidate. Si elle accepte, elle peut extrêmement bien remplir ce rôle». Face à ce soutien , Pierre Moscovici fait monter les enchères : «Ma détermination est totale (...) je pense être capable de diriger ce parti».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.