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Ségolène Royal se juge «incontournable» à la scène française
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 04 - 2009

Ségolène Royal a retrouvé une liberté de ton qui lui permet de fournir un discours d'une rare radicalité et une critique de la gouvernance de Nicolas Sarkozy.
Ségolène Royal semble avoir réussi au moins un pari qui force l'admiration, celui de continuer à exister dans l'actualité à une période où des grands ministres et de puissants groupes dotés d'une pléthorique machine à communiquer peinent à accéder à une visibilité. Il ne se passe donc pas un jour sans que Ségolène Royal fasse entendre sa petite musique, dans le grand et souvent inaudible brouhaha de l'actualité.
Ségolène Royal pourra toujours se consoler d'avoir mis sur pied une redoutable équipe de marketing à défaut d'avoir gagné une efficace machine de guerre (le PS). Le contexte de crise économique que traverse la France avec les multiples plans sociaux et le nombre crissant de licenciements lui a largement donné l'occasion d'exprimer sa différence et de faire entendre sa distinction.
Et là où le Parti socialiste officiel se voit retenu dans son expression pour cause d'alliances tactiques avec certains partenaires sociaux, Ségolène Royal a retrouvé une liberté de ton qui lui permet de fournir un discours d'une rare radicalité et une critique de la gouvernance de Nicolas Sarkozy d'une grande pertinence. Elle peut prétendre être une des rares personnalités politiques à avoir trouvé les mots justes pour incarner le terrible malaise et la profonde angoisse qui travaillent de larges secteurs de la société française.
Sa dernier coup d'éclat fut lorsqu'elle a semblé exprimer une compréhension à l'égard du phénomène, de plus en plus répandu, de la séquestration des patrons par des ouvriers en colère, désespérés d'avoir perdu leurs emplois même quand leurs entreprises réalisent de bénéfices «Ce n'est pas agréable d'être retenu, et c'est illégal de priver quelqu'un de sa liberté de mouvement (…) les salariés doivent forcer le barrage de l'injustice absolue». Ce à quoi le nouveau patron de l'UMP, le parti du président Xavier Bertrand, a crié à la pyromanie de Ségolène Royal : «Elle préfère mettre de l'huile sur le feu à un moment où on a besoin que le pacte social se renforce, où il faut faire sa place au dialogue social».Bien entendu, dans la formulation de sa stratégie de communication, Ségolène Royal a en tête le besoin impérieux de continuer à exister dans l'imaginaire des Français comme la challenger principale de Nicolas Sarkozy et tenter de gagner en 2012 le bras de fer perdu en 2007. Cette mission est un grand dessein à moyens termes. A quoi il faut ajouter un petit règlement de compte immédiat avec l'actuelle première secrétaire du PS Martine Aubry. Ségolène Royal semble, dans ses prises de positions, exprimer un sulfureux désir de revanche lorsque par ses foucades, elle donne un coup de vieux, un air décalé à sa rivale de la rue de Solferino.
Il se trouve donc que Ségolène Royal est si consciente de son impacte qu'elle viole allégrement toutes les règles de la modestie. Dans une récente interview, Ségolène Royal verse dans l'égo surdimensionné à une taille que même un Nicolas Sarkozy, ivre de sa puissance, n'oserait atteindre. Ségolène Royal n'a aucun doute sur sa séduction politique : «Il se trouve que je suis entendue, que les gens croient ce que je dis, que je fais exploser l'audimat quand je suis à la matinale d'Inter ou d'Europe 1, que c'est quasi l'émeute quand je dédicace au Salon du livre (…) Je suis une personnalité politique incontournable actuellement, c'est comme ça. J'ai un impact médiatique fort». Ainsi parle l'humble Ségolène Royal de sa personne que n'étouffe plus la moindre scrupule de modestie.
Ségolène Royal sera aujourd'hui lundi au Sénégal, son pays natal pour une seconde visite après celle de 2006.
On la soupçonne de vouloir prononcer un «anti-discours de Dakar» que Nicolas Sarkozy avait délivré en juillet 2007 et qui avait suscité une vive émotion en Afrique et une polémique aiguë entre son rédacteur, le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino et le philosophe Bernard Henry Levy. Revendiquant ouvertement une rupture avec «la Françafrique» de Nicolas Sarkozy et voulant proposer «autre vision du passé colonial» , Ségolène Royal s'apprête à prôner à Dakar «le refus de l'ingérence politique et le refus du soutien à des régimes corrompus et dictatoriaux».


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