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La classe politique au banc des accusés
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 08 - 2003

Les partis ont été vigoureusement interpellés par S.M le Roi Mohammed VI dans son discours du 30 juillet. La classe politique est clairement invitée à se remettre en cause et à revoir sa conception de la politique et sa manière de la pratiquer. Comment faire des structures partisanes un instrument efficace d'encadrement des citoyens et d'orientation de la société ? Le débat est engagé.
D'aucuns affirment que le Souverain a réussi à soulever, en une demi-heure, tous les ressentiments du peuple marocain envers les ministres, les élus et les autorités locales. En dénonçant le laxisme, voire la complicité criminelle des décideurs de tous bords, le Souverain a touché la racine du mal. En l'occurrence, ce sont les comportements irresponsables des responsables qui ont mené notre pays à cette crise sociétale, économique et identitaire. Autrement, la prolifération des réseaux terroristes, la délinquance, la corruption, le clientélisme, l'injustice sociale et les bidonvilles relèvent de l'inconscience de ces hommes auxquels l'Etat a fait confiance. SM le Roi l'a clairement affirmé dans son discours avec une fermeté qui sied à la situation difficile du pays : «Je me suis, jusque-là, contenté d'orienter les pouvoirs publics et les conseils élus, dans leurs domaines de compétences respectifs, donnant à chacun l'occasion d'assumer de près les responsabilités qui sont les siennes; car le Roi de la nation ne peut effectuer le travail qui incombe au ministre, au gouverneur et au président d'une collectivité locale, et parce que je tiens à ce que chaque autorité exerce ses responsabilités avec efficience». Le constat est grave puisqu'il implique aussi bien les membres du gouvernement, les élus, les walis, les caids qui osent ne pas appliquer les directives Royales. Le Souverain ne peut pas être partout même s'il a fait, plusieurs fois, le tour du Royaume pour s'enquérir de la situation de son peuple. Mais quand des responsables vont jusqu'à faire le contraire des directives Royales, comme ce fut le cas pour les bidonvilles, c'est que le mal est beaucoup plus profond qu'on ne l'imaginait. Si des ministres, des walis, des gouverneurs et des élus n'écoutent pas le chef de l'Etat, on se demande qui pourrait les arrêter. Certes, Sa Majesté le Roi a préconisé des solutions de fermeté comme le contrôle et l'audit systématiques. Mais il faut plus pour changer des mentalités aussi rétrogrades et corrompues jusqu'à l'os si l'impunité qui sévit depuis des lustres n'est pas éradiquée. Pourtant, l'équation du laxisme et de la corruption est simple, elle redouble d'intensité et devient héréditaire quand l'enrichissement illicite ne tombe pas sous le coup de la loi. Or, un Etat fort ne peut se prévaloir de ce statut si la loi est appliquée selon la logique du fort face au faible et au démuni. L'impunité mène à tous les abus jusqu'à faire le contraire des directives Royales surtout quand la justice se fait piéger, elle aussi, par la corruption et l'injustice. Il ne faut pas se leurrer tant que notre pays n'aura pas une justice indépendante, sans magistrats véreux qui sont capables de mettre en examen des ministres, des Walis , des élus et autres hauts fonctionnaires, le peuple continuera à bouder la démocratie.
Le taux d'absentéisme qui atteint 50% aux dernières législatives démontre combien les citoyens n'ont plus confiance dans les élus, les partis et l'Etat. Le Souverain a démontré par sa franchise que cette désertion politique se justifie par le laxisme des responsables véreux qui courent après leurs intérêts personnels au détriment de celui de la patrie. D'où ces disparités sociales criardes qui font que la plus grande majorité de la société soit touchée par la misère alors qu'une minorité baigne dans l'ostentatoire d'origine illicite. L'impunité doit être combattue par une justice assainie, seule capable de renforcer l'autorité de l'Etat par la suprématie de la loi sur toute autre forme de pouvoir. Car cette mentalité rétrograde de nos responsables qu'ils soient élus ou agents d'autorité combat l'intelligence en imposant la médiocrité. Combien de fonctionnaires méritants et de politiques honnêtes ont été marginalisés par le favoritisme et le clientélisme de certains barons de l'administration. Que ce soit dans le corps de la police, de l'enseignement, des ministères, toute promotion est tributaire de coup de piston familial, régionaliste, linguistique, partisan ou en monnaie sonnante et trébuchante. C'est ce terrorisme intellectuel qu'il faut combattre car il enfante inéluctablement toute forme d'explosion sociale qui couve depuis des décades. Heureusement, que cette mentalité n'est pas une fatalité du moment qu'elle peut être décimée par la loi si la justice prend le dessus sur l'impunité.


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