Un think-tank US attribue à l'Algérie un rôle dans la résolution de la question du Sahara    CAN 2024 féminine : Le Maroc bat le Mali et se qualifie pour les demi-finales    Morocco National Hackathon supports digitalization for four local NGOs    Banco Mundial: el 44 % de los marroquíes tiene una cuenta bancaria, pero la transparencia de las tarifas debe mejorar [informe]    Info en images. Port de Dakhla Atlantique, un taux d'avancement des travaux de 40%    CAN 2025 et Mondial 2030 : une stratégie marocaine d'investissements pour un héritage durable    Bourse de Casablanca : Deux records historiques à la clôture de la semaine du 14 au 18 juillet    CNSS. Sécurité renforcée et délais prolongés pour les déclarations    Programme "Moussalaha" : 390 détenus bénéficiaires    Yaoundé vibre avec les « Renaissance Music Awards »    Pêche : Ouverture de la campagne estivale du poulpe après une phase de repos biologique (Secrétariat d'Etat)    CAN (f) Maroc 24 : Les arbitres désignés pour les quarts de finale de ce vendredi    CAN féminine : le Nigéria surclasse la Zambie et file en demi-finales    Le président de la Chambre des conseillers reçoit une délégation de l'OLP    Brésil : l'ex-président Bolsonaro contraint au port d'un bracelet électronique, dénonce une « suprême humiliation »    Espagne : Un feu de forêt provoque un énorme nuage de fumée près de Madrid    « Le Monde » et l'art de blanchir les fugitifs : Mehdi Hijaouy, un imposteur promu martyr    Football : Le milieu de terrain marocain Neil El Aynaoui est sur le point de rejoindre l'AS Roma    El Jadida : un gardien de voitures tué pour avoir voulu empêcher une bagarre    Le Real Madrid étend son programme éducatif au Maroc pour la saison 2025-2026    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    La campagne chinoise « Voyage de la lumière » redonne la vue à des centaines de patients à Chefchaouen    Allemagne : Des Marocains condamnés pour des attaques à l'explosif contre des distributeurs automatiques    Fútbol: Gianni Infantino y Patrice Motsepe rinden homenaje a Ahmed Faras    Deux hauts dignitaires catholiques à Gaza après la frappe contre une église    Les Marocains représentent 8,8 % des victimes de délits de haine recensées en Espagne en 2024    Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Médiateur du Royaume : 13.142 plaintes traitées en deux ans    Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Data Centers au Maroc : comment ça marche ?    Le Ghana sollicite l'expertise marocaine dans la régulation du cannabis à usage contrôlé    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Mobile Payment : Al Barid Bank lance sa solution    Minéraux critiques: Leila Benali appelle à l'adoption d'un cadre ESG africain pour assurer la transition énergétique    Talbi El Alami reçoit Jacob Zuma, ancien président d'Afrique du Sud    Nadia Fettah: « Tous les partenaires sont convaincus de la nécessité d'une solution consensuelle »    Décès d'Ahmed Faras : le président de la FIFA rend hommage à la carrière exceptionnelle d'une légende du football africain    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    CHAN 2024 : Six arbitres marocains désignés    Maroc/France: Les villes de Dakhla et Nice renforcent leur coopération    Aéronautique: Alphavest Capital et Boeing vont créer des centres d'excellence au Maroc    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Summer Series Au Blast : Un été en live, au cœur de la ville ocre    Le ministère français de la Culture salue l'essor culturel du Maroc    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La France contrainte dans son expression sur Gaza
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 01 - 2009

Sous la pression de la guerre israélienne contre Gaza et ses habitants et les nombreuses manifestations pour la dénoncer, les responsables français ont tenté chacun à sa manière d'exprimer l'approche française.
à lire les déclarations des responsables français pour qualifier les drames qui se jouent dans la bande de Gaza, la forte impression est donnée que le langage est contenu, que l'expression est contrainte et que chaque commentaire prononcé doit contenir ses rubriques obligatoires de critiques contre le Hamas pour en faire un commentaire politiquement correct. Tous semblent appliquer une consigne : s'indigner de la grave détérioration humanitaire que vivent les Palestiniens de Gaza, mettre la responsabilité première sur le dos des islamistes du Hamas et, pour les plus téméraires, s'interroger sur l'usage excessif et disproportionné de la force par l'armée israélienne.
Lors de sa récente tournée au Proche-Orient à la recherche d'impraticables chemins de la paix, Nicolas Sarkozy avait donné le ton en indiquant que le Hamas portait une lourde responsabilité dans ce qui se passe à Gaza. Et depuis, sous la pression de la guerre israélienne contre Gaza et ses habitants et les nombreuses manifestations pour la dénoncer, les responsables français ont tenté chacun à sa manière d'exprimer cette approche française.
Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, est parmi les voix qui ont élargi le plus loin le cercle de la critique : «La deuxième semaine de guerre vient de s'achever. Le Hamas est en grande partie responsable de cette situation, mais Israël n'est pas tout à fait innocent et je crois qu'il est normal qu'on demande que la martyrisation de Gaza cesse».
Les propos des Rama Yade faisaient vaguement écho à ceux du Premier ministre François Fillon qui a été parmi les premiers responsables français à oser évoquer la souffrance des Palestiniens : «Si la France a condamné dès le début les tirs de roquettes effectués à partir de Gaza sur le territoire israélien, comme elle condamne les tirs de roquettes qui ont été effectués à partir du territoire libanais, nous pensons aussi que rien ne justifie les souffrances qui sont aujourd'hui imposées aux populations civiles qui vivent enfermées dans la bande de Gaza».
La classe politique française dans son ensemble justifie ces prises de postions par des craintes de devoir importer ce conflit à domicile. Pour Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville, ce conflit n'est ni «ethnique» ni « religieux» mais «politique». Pour elle : «La réaction d'Israël est disproportionnée par rapport à ce qui s'est passé mais en même temps je crois qu'il faut faire très attention au fait qu'on ne doit pas justifier au bout de la chaîne des actes antisémites dans notre pays sous prétexte qu'il se passe des choses terribles là-bas». Ce même constat a été brandi par le socialiste Arnaud Montebourg pour justifier l'absence de son parti aux manifestations de soutien aux Palestiniens. Il affirme que l'absentéisme du PS du pavé parisien au profit des communistes et de l'extrême gauche, c'était dans le but de ne pas «risquer de cautionner des mots d'ordre communautaristes (...) Il y a eu des propos, des slogans antisémites. Il y a eu aussi des expressions islamophobes».
Même si le parti socialiste n'a pas jugé politiquement utile de se joindre à la vague de manifestations pour dénoncer la politique israélienne à Gaza, sa toute nouvelle première secrétaire avait tenté de rattraper le coup en formulant une des critiques les plus acides à l'égard du gouvernement israélien : «Nous devons ici dire au gouvernement d'Israël qu'il est scandaleux de ne pas suivre les résolutions de l'Onu, qu'il est scandaleux d'affamer Gaza comme il le fait aujourd'hui et que son attitude ne peut être acceptée par aucun démocrate porteur de paix dans le monde».
Le discours gouvernemental et aussi celui d'une partie de l'opposition sur Gaza semble obsédé par une seule réalité : ne pas tomber dans le piège de devoir défendre ou justifier les actions du Hamas que la France et l'UE considèrent comme un mouvement terroriste. Quitte à justifier l'injustifiable. Cette situation lie les mains et rétrécit la marge de manœuvre de la diplomatie française. Après avoir été contraint de sous-traiter la négociation pour une trêve humanitaire à l'Egypte, la diplomatie française semble réduite, comme tout le monde, à attendre la formation de l'équipe de Barack Obama et sa nouvelle politique au Proche-Orient pour voir le bout du tunnel.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.