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Fillon empoisonné par la taxe carbone
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 09 - 2009

François Fillon avait adopté son ton le plus martial en fixant le niveau de la taxe carbone à 14 euros la tonne de CO2.
S'il y a un vrai mérite à reconnaître au Premier ministre François Fillon, c'est une capacité rare, frôlant souvent le masochisme, d'avaler les couleuvres. Celle qu'il vient d'absorber avec la grande polémique sur la taxe carbone fait partie des plus piquantes.
En effet, voulant mettre de l'ordre dans le grand débat initié par la socialiste Ségolène Royal sur l'utilité de ce nouvel impôt pudiquement appelé «contribution climat énergie» en lieu et place de la barbare «taxe Carbone», François Fillon avait adopté son ton le plus martial en fixant le niveau de cette nouvelle taxe à 14 euros la tonne de CO2, donnant ainsi l'impression que l'arbitrage du gouvernement sur une question aussi délicate était tranché. C'était sans compter avec les fluctuations politiques de Nicolas Sarkozy. Alors que l'interview dans laquelle François Fillon annonçait sa sentence avait été relue et validée par l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait brusquement changé de fusil d'épaule et annoncé que les arbitrages définitifs sur la question n'avaient pas encore été pris et qu'il fallait les attendre pour cette semaine. C'est qu'entre-temps, Nicolas Sarkozy avait reçu à l'Elysée Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts qui lui avait transmis la mauvaise humeur de son mouvement sur les carences de cette taxe carbone. Et comme le président de la République vit en ce moment une séquence politique particulière, les régionales sont pour demain et les présidentielles pour après demain, la tentation de séduire pour rassembler, de convaincre pour mobiliser est plus importante que les amours propres d'un Premier ministre qualifié jadis, sans broncher de «collaborateur». Ce dysfonctionnement public à la tête de l'exécutif a été du pain béni pour l'opposition qui avait tenté à l'aide de petites phrases envenimées et de postures moqueuses, d'élargir le fossé entre Nicolas Sarkozy et François Fillon. Ainsi le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis est fielleux comme une guêpe stérile : «Nicolas Sarkozy a publiquement giflé son Premier ministre François Fillon en le désavouant sur la taxe carbone (…) Comment peut-il dans ces conditions ne pas en tirer les conséquences ? Quelle peut être maintenant son autorité ? François Fillon peut-il rester ?». Le porte-parole du PS, Benoit Hamon, en rajoute une couche au cas où quelques mal-comprenant n'auraient pas saisi la gravité de la situation : «C'est sidérant de voir le Premier ministre contredit, quelques heures après ses déclarations, par le président de la République sur un sujet qui n'est pas neutre puisqu'il s'agit de la création d'un nouvel impôt». Face à de telles attaques , François Fillon n'a pas branché. Il faut dire que l'habitude crée souvent de la modération et du self-control. Et c'est l'entourage du président qui est monté au créneau pour éteindre ce feu. Le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, balaie d'un revers de la main cette polémique : «Un certain nombre de gens ont trouvé intéressant, ludique, sans doute vendeur dans la presse, de parler de cafouillage. Mais il n'y a pas de cafouillage, il y a des discussions». Tandis que la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, connue pour bénéficier d'une tendresse particulière de la part de Nicolas Sarkozy, tente de déplacer l'incendie : «le cafouillage, ce n'est pas chez nous mais plutôt du côté de Mme Royal qui a renié ses engagements écologiques». Cette mésentente Elysée-Matignon sur un sujet aussi sensible que la taxe carbone a pesé de tout son poids sur l'Université d'été de l'UMP que Xavier Bertrand organisait ce week-end dans les Landes et que François Fillon avait clôturée hier dimanche par un discours. Le même Xavier Bertrand qui dans la même semaine avait grillé la politesse au Premier ministre en s'empressant d'annoncer à la presse la position du gouvernent sur le non cumul des mandats alors qu'un partage des rôles ordonné par le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant avait réservé à François Fillon la primeur de cette annonce. Si personne de sensé n'envisage que le Premier ministre puisse jeter son tablier, ce n'est dans son tempérament ni dans son ambition, il y a unanimité à dire que ces couacs à répétition entre les deux hommes vont compliquer davantage les rouages de la machine présidentielle lorsqu'elle sera confrontée aux grands choix.


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