Le conseil communal de Casablanca adopte à la majorité le budget 2026, la troisième tranche du prêt additionnel de la Banque mondiale approuvée    Nasser Bourita et Jean-Noël Barrot font le point sur le partenariat d'exception qui lie le Maroc et la France    Sur Hautes Instructions de SM le Roi, SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside une cérémonie offerte par le Souverain en l'honneur des membres de l'Equipe nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde    Le spécialiste chinois des composants automobiles JingDuan Technology établit une filiale marocaine pour servir les marchés européens et africains dotée de 900 millions de dirhams    Sur hautes instructions du roi Mohammed VI, le prince héritier Moulay El Hassan honore les champions du monde U20    Un holandés de origen marroquí ha sido condenado a cinco años de prisión por un ataque mortal en Alhucemas    PLF 2026. Cap sur l'Etat social et l'accélération des réformes    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Malawi. L'école gratuite pour tous dès 2026    Madagascar. Le colonel Randrianirina nomme un nouveau Premier ministre    Genève. Le Paraguay réaffirme son soutien "ferme" à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Cour des Comptes. 55 dossiers transmis au ministère public    « L'IA peut transformer chaque donnée en vie sauvée »    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    Madrid pour Othmane Maamma, le bon chemin pour grandir ?    Veolia Maroc devient partenaire exclusif de l'équipe nationale marocaine de collecte des déchets pour la coupe du monde de Spogomi 2025    Enseignement supérieur: El Midaoui présente les principales nouveautés de la réforme pédagogique devant les députés    Gessime Yassine, la révélation marocaine qui affole la Ligue 1    PLF 2026 : Un tournant fiscal décisif    CV c'est vous ! Ep – 84. Taha Aziz, un passionné du cinéma qui trace son chemin à l'international    L'Académie des Arts célèbre sa première promotion à Rabat et Tanger    Syensqo et UM6P créent un laboratoire d'IA agentique pour l'industrie durable à Benguérir    CAF Awards 2025 : U20s, local stars, and national team, Morocco shines across all levels    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    Casablanca : la police interpelle douze individus pour violences urbaines et dégradations de biens    Copa Mundial Femenina Sub-17: Marruecos cae ante Italia    Mercato : Hakim Ziyech rejoint le Wydad Casablanca    Anass Salah-Eddine autorisé par la FIFA à représenter le Maroc    Inflation au Maroc : +0,4% sur l'IPC en septembre (HCP)    Royal Air Maroc ouvre une liaison directe Casablanca–Saint-Pétersbourg à partir de janvier 2026    La Néerlando-marocaine Inez fière de prêter sa voix à l'hymne du Mondial U17 féminin    L'autrice marocaine Hajar Azell primée par la Grande mosquée de Paris    Aérien : RAM s'invite dans le ciel bavarois    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Le Roi met le texte de la Fatwa sur la Zakat à disposition du public    Football : Pierre Ménès dresse un constat lucide sur le Maroc    Soutien à l'entrepreneuriat : Rabat-Salé-Kénitra met en avant ses atouts    Traces de la mémoire marocaine à El-Jadida    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    200 millions de dollars partis en fumée : le Liban isole davantage l'Algérie et réaffirme la marocanité du Sahara    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    Le Maroc a offert au Mondial U20 une "belle histoire à apprécier" (Ronaldo Nazário)    Le coût total du nouveau statut des fonctionnaires de l'Education nationale dépasse 17 milliards de dirhams (ministre)    Sur Instructions de SM le Roi, la sélection nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde, se verra réserver, ce mercredi, un accueil digne des héros de cet exploit sportif historique inédit    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    Décès de l'acteur Abdelkader Moutaâ à l'âge de 85 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fillon empoisonné par la taxe carbone
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 09 - 2009

François Fillon avait adopté son ton le plus martial en fixant le niveau de la taxe carbone à 14 euros la tonne de CO2.
S'il y a un vrai mérite à reconnaître au Premier ministre François Fillon, c'est une capacité rare, frôlant souvent le masochisme, d'avaler les couleuvres. Celle qu'il vient d'absorber avec la grande polémique sur la taxe carbone fait partie des plus piquantes.
En effet, voulant mettre de l'ordre dans le grand débat initié par la socialiste Ségolène Royal sur l'utilité de ce nouvel impôt pudiquement appelé «contribution climat énergie» en lieu et place de la barbare «taxe Carbone», François Fillon avait adopté son ton le plus martial en fixant le niveau de cette nouvelle taxe à 14 euros la tonne de CO2, donnant ainsi l'impression que l'arbitrage du gouvernement sur une question aussi délicate était tranché. C'était sans compter avec les fluctuations politiques de Nicolas Sarkozy. Alors que l'interview dans laquelle François Fillon annonçait sa sentence avait été relue et validée par l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait brusquement changé de fusil d'épaule et annoncé que les arbitrages définitifs sur la question n'avaient pas encore été pris et qu'il fallait les attendre pour cette semaine. C'est qu'entre-temps, Nicolas Sarkozy avait reçu à l'Elysée Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts qui lui avait transmis la mauvaise humeur de son mouvement sur les carences de cette taxe carbone. Et comme le président de la République vit en ce moment une séquence politique particulière, les régionales sont pour demain et les présidentielles pour après demain, la tentation de séduire pour rassembler, de convaincre pour mobiliser est plus importante que les amours propres d'un Premier ministre qualifié jadis, sans broncher de «collaborateur». Ce dysfonctionnement public à la tête de l'exécutif a été du pain béni pour l'opposition qui avait tenté à l'aide de petites phrases envenimées et de postures moqueuses, d'élargir le fossé entre Nicolas Sarkozy et François Fillon. Ainsi le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis est fielleux comme une guêpe stérile : «Nicolas Sarkozy a publiquement giflé son Premier ministre François Fillon en le désavouant sur la taxe carbone (…) Comment peut-il dans ces conditions ne pas en tirer les conséquences ? Quelle peut être maintenant son autorité ? François Fillon peut-il rester ?». Le porte-parole du PS, Benoit Hamon, en rajoute une couche au cas où quelques mal-comprenant n'auraient pas saisi la gravité de la situation : «C'est sidérant de voir le Premier ministre contredit, quelques heures après ses déclarations, par le président de la République sur un sujet qui n'est pas neutre puisqu'il s'agit de la création d'un nouvel impôt». Face à de telles attaques , François Fillon n'a pas branché. Il faut dire que l'habitude crée souvent de la modération et du self-control. Et c'est l'entourage du président qui est monté au créneau pour éteindre ce feu. Le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, balaie d'un revers de la main cette polémique : «Un certain nombre de gens ont trouvé intéressant, ludique, sans doute vendeur dans la presse, de parler de cafouillage. Mais il n'y a pas de cafouillage, il y a des discussions». Tandis que la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, connue pour bénéficier d'une tendresse particulière de la part de Nicolas Sarkozy, tente de déplacer l'incendie : «le cafouillage, ce n'est pas chez nous mais plutôt du côté de Mme Royal qui a renié ses engagements écologiques». Cette mésentente Elysée-Matignon sur un sujet aussi sensible que la taxe carbone a pesé de tout son poids sur l'Université d'été de l'UMP que Xavier Bertrand organisait ce week-end dans les Landes et que François Fillon avait clôturée hier dimanche par un discours. Le même Xavier Bertrand qui dans la même semaine avait grillé la politesse au Premier ministre en s'empressant d'annoncer à la presse la position du gouvernent sur le non cumul des mandats alors qu'un partage des rôles ordonné par le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant avait réservé à François Fillon la primeur de cette annonce. Si personne de sensé n'envisage que le Premier ministre puisse jeter son tablier, ce n'est dans son tempérament ni dans son ambition, il y a unanimité à dire que ces couacs à répétition entre les deux hommes vont compliquer davantage les rouages de la machine présidentielle lorsqu'elle sera confrontée aux grands choix.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.