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La gauche vole au secours de Jacques Chirac
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 11 - 2009

Chirac ne s'attendait pas à ce que la gauche descende dans la rue pour réclamer l'annulation de son renvoi en correctionnelle.
Du joli terroir marocain où il savourait ses vacances, Jacques Chirac a dû apprécier, en grand professionnel de la politique, les réactions, à gauche, qui ont accueilli son renvoi en correctionnelle pour une affaire d'abus de biens sociaux et d'emplois fictifs qui date de l'époque où il régnait en maître absolu sur la mairie de Paris. De cette période lointaine où il rodait, avec le savoir-faire d'un talentueux patriarche, la machine RPR qui allait le lancer vers la conquête de l'Elysée. Chirac ne s'attendait, certes, pas à ce que la gauche descende dans la rue pour réclamer l'annulation de son renvoi en correctionnelle, une grande première dans l'histoire politique française qui met dans le même panier le Roi Louis XVI guillotiné par la révolution de 1793 et Philippes Pétain jugé pour collaboration avec l'Allemagne nazie en 1945. D'ailleurs de nombreuses voix et non des moindres, se sont jointes à l'hallali générale qui, au nom de l'indépendance de la justice, se réjouit de le voir se rapprocher de la potence. Mais pour une fois et démentant les pronostics les plus évidents, une partie de la gauche a presque volé au secours de Chirac, développant un argumentaire de défense qui pourrait faire rougir de jalousie les emblèmes les plus actifs de des Chiraquiens. La première à donner le ton de cette défense pour le moins inattendue de Chirac fut Ségolène Royal. Elle affirme: «Ce sont des affaires très anciennes (…) aujourd'hui Chirac a sans doute beaucoup de choses à se reprocher si la justice le poursuit mais en même temps il a donné beaucoup au pays (…) Aujourd'hui, c'est un homme quand même qui mérite d'être tranquille». Deux autres grands symboles de la gauche se sont portés brusquement au secours de Chirac. Le premier est l'ancien premier secrétaire du PS François Hollande qui estime que son «rapport à la politique» n'était pas «d'aller chercher dans les poubelles… Ce n'est pas d'aller chercher les procès pour obtenir l'élimination de mes concurrents politiques, je laisse (ça) à la droite», épinglant au passage les rapports antagonistes entre Dominique De Villepin et Sarkozy sur fond de l'affaire Clearstream. Le second est Laurent Fabius qui a montré une surprenante bienveillance à l'égard de Chirac : «Chez nous, il y a la prescription, c'est un homme qui commence à avoir un certain âge, il a été président de la République, il faut aussi penser à la fonction présidentielle, (...) N'en rajoutons pas». Ces positions originales de la gauche ne sont pas politiquement désintéressées. Au-delà du fait qu'elles épousent une vague de sympathie générale que le retraité Chirac a réussi à établir avec les Français après avoir quitté le pouvoir, elles ont tendance à mettre toute la famille de la droite que dirige Sarkozy dans un grand embarras. La gêne est d'autant plus aiguë que Sarkozy vient de vivre un étrange calendrier judiciaire qui donne cette impression que la chasse à l'héritage de Jacques Chirac est ouverte. Et avec les procès successifs de Dominique De Villepin, de Charles Pasqua et maintenant de Chirac. Acculé pour commenter cette décision de justice qui renvoie en correctionnelle son prédécesseur, Sarkozy a sorti sa plus belle langue de bois et adopté une position marbrée qui tranche violement avec l'excitation dont il avait fait preuve à l'égard de Dominique De Villepin : «Il existe un principe de séparation des pouvoirs. Je suis le président de la République, successeur de Chirac. Si quelqu'un ne peut présenter le moindre commentaire, c'est moi. Quels que soient mes sentiments pour Chirac, je ne peux faire aucun commentaire». Les commentateurs ont raison de mettre les deux hommes sur une même estrade. L'impunité apparente dont l'ancien président a bénéficié durant les deux années et demi du quinquennat a donné cette impression non prouvée de l'existence d'une sorte de deal entre les deux hommes, un pacte de non agression mutuelle. Si un tel compromis existe, il vient de voler en éclat ouvrant la boîte de Pandore à de nombreuses autres surprises au potentiel déstabilisateur certain.

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