Omar Hilale : C'est le Maroc qui a inscrit la question du Sahara à l'Assemblée générale de l'ONU il y a 62 ans"    Enseignement supérieur : Nouvelle grève nationale de 72 heures fin septembre    Les indemnités de stage des étudiants en médecine au menu du Conseil de gouvernement    Diplomatie : Yu Jinsong nommée nouvelle ambassadrice de Chine à Rabat    Economie: Fitch confirme la note BB+ du Maroc assortie d'une perspective stable    HCP : La croissance économique atteint 5,5% au deuxième trimestre 2025    Ryad Mezzour : "Les Marocains doivent avoir un commerce digne de leurs ambitions"    Marché de l'emploi : la prochaine décennie sera décisive    Finance : Tamwilcom enregistre une forte dynamique au 1er semestre 2025    CMR : 99% des nouveaux retraités de l'Education servis    FIFA / Qualifs CDM 26 : L'Afrique du Sud sanctionnée, le Bénin prend la tête du groupe    Mondial U20 / Lundi : Mauvais départ pour l'Afrique, la France et les Etats-Unis réussissent leur entrée    Mondial U20 : un trio arbitral marocain pour Chili – Japon (minuit)    Football d'entreprises : les 4 représentants marocains pour le Mondial sont connus    Trafic de drogue : Démantèlement d'un cartel au sud de l'Espagne avec l'appui du Maroc    24 jeunes arrêtés après avoir bloqué la circulation à l'autoroute urbaine de Casablanca    Le ministre de la Santé convoqué au Parlement après les manifestations GenZ    Uwe Dalichow : "L'accès aux traitements est au cœur de notre mission chez Bayer"    Sahara : L'Algérie appréhende un changement du mandat de la MINURSO    Manifestations Gen Z 212 : Un expert sécuritaire défend l'intervention des forces de l'ordre    Gen Z au Maroc : Des personnalités publiques expriment leur soutien aux revendications    Les obligations marocaines en hausse après la note de S&P Global Ratings    Las obligaciones marroquíes suben tras la calificación de S&P Global Ratings    En la ONU, Marruecos reitera la mano tendida del rey Mohammed VI a Argelia    Manifiestaciones Gen Z 212: Un experto en seguridad defiende la intervención de las fuerzas del orden    Le Prince Moulay El Hassan préside l'ouverture de la 16e édition du Salon du cheval d'El Jadida    Un accord commercial entre l'UE et le Maroc intégrant le Sahara soumis au vote le 1er octobre    Un spectacle de drones illumine le site archéologique du Chellah à Rabat    Le Maroc et la Jordanie engagent un projet de jumelage entre la ville de Salt, capitale du gouvernorat de Balqa, et les cités impériales de Fès et Meknès    Tanger : Arrestation du frère du baron de la drogue El Ballouti    France : Un investisseur saoudien au Maroc condamné dans l'affaire Nicolas Sarkozy    Manifestations Gen Z 212 au Maroc : Des partis critiquent la répression et appelle au dialogue    Electricité : Cegelec décroche des marchés de 2 MMDH aux Emirats et en Arabie saoudite    Mondial U20 : Le Maroc bat l'Espagne à son premier match    Interview avec Xavier Driencourt : « Il n'y a plus rien à attendre du régime algérien » [INTEGRAL]    Tourisme : Plus de 17,13 millions de nuitées à fin juillet    Ma plume saigne pour Gaza!    Maroc – Bahreïn : 30.000 billets déjà vendus pour le match amical à Rabat    Des averses orageuses attendues mercredi et jeudi dans certaines régions    Walid Regragui dévoilera sa liste jeudi avant les matches contre Bahreïn et le Congo    Incendies en Espagne: 34,5 millions d'euros pour la restauration des zones sinistrées    Ebola fait 42 morts en RDC depuis fin août    Rencontres de la Photographie : Dakhla au cœur de la commémoration de la Marche Verte 2025    Guinée. Rendez-vous aux urnes le 28 décembre    Saïd Jedidi, la voix espagnole de la télévision marocaine, tire sa révérence    MAGAZINE : Jimi Hendrix, d'ange heureux    Sidi Bennour: L'INSAP annonce d'importantes découvertes archéologiques sur le site d'Al-Gharbiya    Gad Elmaleh sans filtre à Casablanca : entre rires, confessions et émotions    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le libre-échange ne fait pas le riz
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 01 - 2004

Le syndicat unifié des riziculteurs du Gharb monte au créneau. Il dénonce avec virulence l'accord de libre-échange quadrilatéral avec les pays arabes. Un accord qu'il considère comme fatal pour la culture du riz au Maroc.
Le cortège des dénonciateurs des accords de libre-échange s'allonge de jour en jour. Dernier arrivant en liste, les riziculteurs du Gharb. Dans leur collimateur : l'accord quadrilatéral de libre-échange avec les pays arabes. Le problème : le riz égyptien, qui va, selon eux, mettre un terme à la filière rizicole marocaine une fois les sauvegardes appliquées actuellement supprimées. Le Syndicat unifié des riziculteurs du Gharb rappelle à ce titre, que depuis le début des négociations, les riziculteurs n'ont pas cessé de demander au gouvernement d'écarter le riz des négociations de libre-échange. Un secteur jugé fragile et précaire face à la concurrence étrangère. Les responsables du syndicat précisent qu'ils ont averti à maintes reprises le ministère de tutelle du danger que représente le riz égyptien pour le secteur national et pour la région du Gharb particulièrement. Mais pourquoi le riz d'Egypte suscite autant de crainte chez nous ? Cultivé depuis 1 400 ans, le riz égyptien se déploie aujourd'hui sur une superficie de plus à 700 000 ha. C'est un produit important pour l'alimentation de la population et les petits ménages agricoles consomment près du tiers de la production. Une production qui atteint les 6 millions de mégatonnes annuellement. Cette abondance de l'offre conjuguée au faible coût fait donner des migraines aux riziculteurs marocains depuis le début des négociations sur l'accord du libre-échange.
Le tableau qu'ils dressent à cet égard est particulièrement sombre. Le riz égyptien sera responsable, selon le syndicat, de l'abandon de quelques 13.300 ha de culture potentielle, ainsi que des 35.000 ha en projet ! Les conséquences sociales et économiques ne seront pas moins dramatiques. Ainsi, toujours selon le syndicat, le riz égyptien sera responsable d'une famine généralisée de plusieurs milliers d'agriculteurs, puisqu'il n'existe pas de culture de substitution sur les sols hydromorphes (Merja). Il sera, en outre, la cause de la mise au chômage des milliers d'ouvriers travaillant pour le compte des rizicultures, tout au long du cycle d'exploitation qui s'étale sur six mois. Ce qui aboutira inévitablement à l'arrêt des services liés à la riziculture : tracteurs, moisson, transport vers les rizière. Résultat : baisse des recettes de la facturation d'eau d'irrigation pour l'ORMVAG. Mais surtout, l'arrêt des sociétés de transformation de riz dans le Gharb et dans le Loukous. Ces entités emploient des centaines d'ouvriers permanents et des milliers d'ouvriers occasionnels, notamment pendant la période de séchage du riz qui dure quatre mois. Parallèlement à cette catastrophe sociale annoncée, le syndicat met en garde contre l'abandon de l'autosuffisance alimentaire en riz malgré des disponibilités d'eau plus qu'excédentaires. Ils dénoncent la non-utilisation d'un savoir faire agricole et industriel de haut niveau. Le Maroc dépourvu alors de riziculture, se retrouvera structurellement importateur de riz. Dans l'immédiat, les riziculteurs marocains veulent exclure le riz de l'accord de libre-échange quadrilatéral. Avant d'entamer sans tarder un dialogue avec les pouvoirs publics pour la mise à niveau du secteur. Avant qu'il ne soit trop tard.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.