Le Parti de la justice et du développement (PJD) donne lui-même des preuves irréfutables de sa culpabilité de ce dont on l'accuse, à savoir la responsabilité, au moins indirecte, du développement des attitudes intégristes dans une certaine frange de la société marocaine. Ce qui s'est passé à Agadir, samedi dernier lors du concert de la tolérance, montre à quel point est ce que le parti islamiste est à l'origine de l'intolérance. Tout a commencé sur les colonnes du quotidien arabophone Attajdid porte-parole du Mouvement unicité et réforme (MUR) qui s'est «indigné» de la participation d'une chanteuse israélienne à ce concert en indiquant qu'elle avait été enrôlée dans l'armée israélienne un certain temps. Or, qui ne l'a pas été en Israël puisque le service militaire dans ce pays sioniste est obligatoire. L'article d'Attajdid crée ainsi un climat d'hostilité à l'égard de l'artiste en question préparant l'opinion publique à ce qui se tramait dans les coulisses de la jeunesse estudiantine du PJD. Le jour du concert, des dizaines de militants de cette organisation intégriste ont monté une manifestation contre la participation de la chanteuse et ont failli provoquer une catastrophe. Voilà un concert de la tolérance qui révèle le vrai visage intolérant du PJD.