«Peu loquace » depuis son arrestation lundi, le principal suspect de l'attentat de Lyon a fait ses premiers aveux après quarante-huit heures de garde à vue. C'est lui qui a conçu le colis piégé dont l'explosion a fait treize blessés légers vendredi 24 mai, a-t-on appris par l'Agence France-Presse. Jusqu'à son transfert mardi soir dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT) en banlieue parisienne, Mohamed Hichem M., Algérien de 24 ans, s'était montré réticent à coopérer avec les autorités judiciaires. En effet, ses motivations restent troubles, bien que l'exploitation du matériel informatique saisi au cours des perquisitions a « mis en évidence des recherches sur Internet relatives au djihad et à la fabrication d'engins explosifs ». C'est également l'enquête qui a pu déterminer que « le profil génétique identifié sur les éléments de l'engin retrouvé sur les lieux de l'explosion correspond à celui du principal suspect » et lors des perquisitions menées au domicile familial d'Oullins, dans la proche banlieue lyonnaise, « des éléments susceptibles d'entrer dans la composition du TATP (un explosif) ont été retrouvés », selon les mêmes sources. Des zones d'ombre demeurent : il y a «un caractère étrange entre la disproportion d'un procédé technique très performant et un volume d'explosif très faible. Il y a de vraies incohérences dans ce dossier», avait commenté le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, sur la chaîne française d'information en continu Cnews, en début de semaine. Comme nous l'avions spécifié auparavant, son père, sa mère et son frère restent également en garde à vue depuis lundi.