Ce 17ème vendredi de contestation en Algérie, coïncide avec les 18 ans de la marche de citoyens kabyles vers la capitale Alger, suite au déclenchement du Printemps noir en Kabylie, en 2001. Une série de manifestations politiques qui avaient été violemment réprimées par les forces de l'ordre, faisant, selon un bilan officiel, 126 morts et plus de 5.000 blessés. Pendant que la contestation suit toujours son cours, la liste des arrestations grandit un peu plus encore en Algérie. En effet, les manifestations se poursuivent dans les rues pour le 17ème vendredi d'affilée, pendant que jeudi 13 juin, c'est le général à la retraite Ali Ghediri -ex-candidat déclaré contre Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle annulée du 18 avril- qui a été interpellé. Son chargé de communication l'a annoncé ce vendredi, indiquant que cette arrestation avait eu lieu pour « atteintes à l'économie nationale et au moral de l'armée ». « Après avoir été entendu (jeudi) par le juge d'instruction (…), Ali Ghediri a été écroué à la prison d'El-Harrach », dans la banlieue d'Alger, a expliqué Nabil Maizi, dans un communiqué soulignant que l'ex-général était accusé de « participation à la remise à des agents étrangers d'informations portant atteinte à l'économie nationale » et de « participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l'armée afin de nuire à la Défense nationale ». Ce dernier n'a pas précisé dans le détail les faits qui lui étaient reprochés. Son arrestation a suivi celle des deux anciens Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, de l'ancien ministre du Commerce, Amara Benyounes, et d'hommes d'affaires soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec l'ex-président pour obtenir des avantages ou des marchés publics.