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Les TPME au Maghreb : un fort potentiel mais un manque d'investissement
Publié dans Barlamane le 06 - 08 - 2019

Le secteur des TPME pèse lourd. Dans les pays du Maghreb, plus de 95% des entreprises sont des TPME. On dit que ce sont ces petites entités qui génèrent de la croissance, créent des emplois et se développent plus rapidement. Au Maroc, la plupart des TMPE sont actuellement en détresse. Mais qu'en est-il de ces petites structures dans les autres pays maghrébins ?
L'Algérie promeut les TPME. A l'indépendance, l'Algérie à l'exemple de ses voisins a hérité d'une économie fragile, liée à l'étranger et axée principalement sur l'industrie extractive ainsi que sur quelque filiales de l'industrie de consommation et industrie intermédiaires situées autour des grandes villes et appartiennent pour la majorité aux colons privés. Quand les propriétaires de ces unités ont quitté le pays en direction de la France, ils ont laissé un grand vide et un désordre total. C'est ainsi que l'Algérie a donné une grande importance aux TPME.
Aujourd'hui, on note que plus de 50.000 petites et moyennes entreprises sont créées chaque année en Algérie. Elles représentent aujourd'hui 97% du tissu industriel. En 2017, l'Algérie est passée de 300.000 à 935.000 TPME, soit une augmentation de plus de 67%. D'ailleurs, les pouvoirs publics ont recensé une population de plus d'un million de créateurs d'entreprises et plus 2,5 millions d'emplois générés par les TPME.
La mise au point de structures d'appui et d'accompagnement notamment au niveau local et de coaching pour les porteurs de projets est ce qui motive le plus les porteurs de projets de TPME à s'orienter vers cette catégorie d'entreprises. Aujourd'hui, on compte en moyenne une TPME pour 40 habitants.
Ces chiffres prometteurs sont assez similaires à ceux retrouvés au Maroc avec un taux de 95% du tissu entrepreneurial constitué de TPME. Le royaume avait mis en place l'Agence Maroc PME dans le cadre du plan d'accélération industrielle 2015-2020, avec un investissement de 7.1 milliards de dirhams dans le but de financer et accompagner quelques 8.899 entrepreneurs, dont 390 entreprises, de la TPME à l'entrepreneur.
Concernant les moyens de financement des TPME en Algérie, les pouvoirs publics ont mis à la disposition de ceux qui souhaitent créer leurs propres entreprises plusieurs dispositifs comme l'Agence Nationale de Soutien à L'emploi des Jeunes, un organisme algérien chargé de la gestion d'un fonds de crédit pour la création d'entreprises, et la Caisse Nationale d'Assurance-Chômage qui gère un fonds de crédit pour la création d'entreprises.
Pour ce qui est des crédits bancaires, les très petites entreprises subissent une discrimination du fait de leur taille pour obtenir les crédits. En effet, il semblerait que les conditions d'obtention d'un financement bancaire sont pénalisantes pour les TPME. Pour les banques, tout comme le Maroc, les TPME sont d'une fragilité financière relativement importante par rapport aux grandes firmes et ressentent plus les variations des taux d'intérêts, qui influent directement sur leurs trésoreries et forment ainsi un frein majeur à leur développement. Rappelons que les prêts octroyés par les banques à ces entités n'ont évolué que de 0.5% comparativement à 2017.
S'agissant des profils des dirigeants de ces entreprises, le profil- type est âgé de 25 à 34 ans et qui possède un diplôme universitaire. Ainsi, les chefs algériens des TPME sont plus instruits si on compare leur niveau d'études à celui des actuels dirigeants marocains des très petites et moyennes entreprises.
50% des TPME vivent des difficultés financières en Tunisie. Elles constituent environ 95% du tissu économique du pays. Elles sont au nombre de 20.000 sociétés. Leur nombre a augmenté de 6,62%, durant l'année 2017 par rapport à 2018.
Une batterie de programmes et de mesures incitatives, pour encourager leur essor, a été engagée dans le cadre d'une politique globale de promotion de la TPME tunisienne. Tel est le cas du programme d'appui à la Compétitivité des entreprises et à la facilitation de l'Accès au Marché (PCAM), le programme d'accompagnement des promoteurs des petites entreprises, le Centre National de Formation Continue et de Promotion Professionnelle ainsi que d'autres programmes mis en place par l'Etat. Des aides d'essaimage sont aussi octroyées par les grandes entreprises des secteurs privés.
Malgré toutes ces mesures, 50% des TPME, soit 10.000 sociétés, vivent des difficultés financières. Selon une étude réalisée par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises en 2018 sur les TMPE tunisiennes, environ 66% des TPME estiment que les conditions de financement sont de plus en plus difficiles. «Le financement de l'investissement constitue un vrai problème surtout pour les PME tunisiennes dans les régions. La cherté du crédit et les difficultés d'accès aux fonds font de la quête de ce financement "une souffrance totale" pour le chef d'entreprise tunisien, compte tenu des démarches administratives complexes et lentes», apprend-on de cette étude.
S'agissant des profils des dirigeants de ces entreprises, le profil- type est âgé de 25 à 34 ans et qui possède un diplôme universitaire. Ainsi, les chefs des TPME tunisiennes ont le même profil que les dirigeants des TPME algériennes. Les deux sont d'une tranche d'âge similaire mais qui reste plus instruites si on compare leur niveau d'études à celui des actuels dirigeants marocains des très petites et moyennes entreprises.
Il semble alors que le Maroc, l'Algérie et la Tunisie fournissent beaucoup d'efforts afin d'encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises. Cependant, on remarque que l'Algérie prend le lead et devance le Maroc et la Tunisie en matière de la promotion des TPME grâce aux multiples programmes d'appui qu'elle a conçu et au nombre important des emplois générés par ces entités. Au Maroc et en Tunisie, la plupart des PME rencontrent des difficultés financières faute de manque d'investissement. Le contraste entre le nombre relativement grandissant des TPME et leur faible participation à la création de la richesse et à la croissance économique, laisse apparaitre les manquements et la fragilité des stratégies d'intervention publique dans ces deux pays.


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