Selon les statistiques officielles du Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA), le Maroc a reçu 61 700 tonnes de blé rouge dur d'hiver (hard red winter) durant la campagne commerciale en cours. Ces expéditions, entièrement achevées, figurent dans le rapport hebdomadaire arrêté au 7 août, qui détaille les flux céréaliers mondiaux. La nomenclature américaine distingue cinq variétés de blé. Le royaume chérifien n'a sollicité que la catégorie hard red winter, réputée pour sa teneur protéique élevée et sa résistance aux climats arides. Aucune commande anticipée ni acquisition d'autres types (blé tendre, durum, blanc ou rouge de printemps) n'est enregistrée à son nom. Ces données relèvent de la rubrique «Afrique», couvrant la période de commercialisation juin 2024–mai 2025. Contexte géopolitique céréalier Le Maroc apparaît parmi les dix principaux destinataires africains des exportations américaines, aux côtés du Nigeria (472 500 tonnes) et de la République sud-africaine (110 000 tonnes). L'USDA souligne la régularité des achats marocains pour cette variété, essentielle à la fabrication de pains de tradition. Cette livraison s'ajoute aux échanges bilatéraux agroalimentaires, où les Etats-Unis maintiennent une position dominante sur le continent. Le document indique un solde nul pour les commandes non honorées («outstanding sales») à destination du royaume. Contrairement à d'autres Etats (Pérou : 9 400 tonnes en blé tendre), aucune projection n'est formulée pour les campagnes ultérieures (2025-2026 ou 2026-2027). Cette singularité interroge les analystes sur les stratégies d'approvisionnement marocaines, traditionnellement plurisourcées.