Des Start-ups qui émergent sur le net et plus spécialement via application montre à quel point l'on se dirige de plus en plus vers la dématérialisation du service du transport. Elles comptent désormais s'imposer sur ce segment encore peu connu vu sa genèse relativement naissante. Elles s'appellent PipPipYallah, Yala ou autre ; elles cherchent en tout cas à s'imposer comme modes de transport directement concurrent de la mobilité publique, à travers le covoiturage …sur le net. Leur force ? Répondre aux attentes des clients aspirant à une mobilité alternative. Certaines de ces applications ont rejoint des incubateurs jugés sérieux pour rassurer la clientèle potentielle, parrainer et encourager à l'investissement dans le digital et la dématérialisation des services. Elles revendiquent chacune quelques centaines de milliers sur application et réseaux sociaux. Pour le moment, ces opérateurs se heurtent à certains écueils, comme la rareté des lignes de covoiturage consacrées aux parcours à faible fréquentation. Ou encore à la faible quantité de conducteurs. Un petit tour sur les page Facebook de certaines de ces applications renseigne sur quelque freins : la parution fréquente d'annonces destinées à la préparation d'un voyage se confronte à la mise en commun des frais, à l'ambiguïté du réseau de relations interurbaines parcouru notamment par des négociants, à la difficulté de créer de la confiance interpersonnelle entre ses membres et le développement de comportements collaboratifs efficaces. Le processus de mise en correspondance des conducteurs avec les passagers reste flou, ainsi que les protocoles de sécurité et la manière dont le paiement est calculé et effectué. Cependant, il semble bien que le Maroc s'achemine surement vers la dématérialisation des services et la concurrence semble imposer des standards qualité que les chemins traditionnels n'offrent que peu ou prou.