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La tragédie des familles séparées par la frontière Maroc-Algérie fermée par la junte militaire d'Alger
Publié dans Barlamane le 09 - 11 - 2021

Des familles marocaines et algériennes sont déchirées, voire précarisées, par la frontière fermée depuis 1994 par le régime algérien.
Au village d'Oulad Bouarfa, à l'est d'Oujda, à un jet de pierre l'Algérie, Mme Chaaoufi pleure son frère cadet enterré il y a un mois dans le village algérien limitrophe sans qu'elle ait pu lui dire au revoir.
Postée devant la basse-cour de l'humble ferme familiale, le visage encadré par un foulard et tablier à la taille, la septuagénaire ressasse ce « jour maudit ».
« Quand j'ai appris sa mort, je n'ai pas pu me contrôler. J'ai couru jusqu'aux barbelés (de la frontière). On a essayé de me retenir mais c'était plus fort que moi », raconte-t-elle les yeux embués de larmes.
« J'ai regardé de loin le cortège funèbre, impuissante et en pleurs, alors que j'aurais pu y être si la frontière n'était pas fermée », enchaîne-t-elle en fixant le cheval de frise délimitant les deux territoires.
La frontière a été fermée en 1994 par l'Algérie après que le Maroc, accusant son voisin d'être impliqué dans un attentat contre un hôtel à Marrakech, a instauré un visa obligatoire aux ressortissants algériens pour entrer sur son territoire.
Et les récentes tensions entre les deux pays ont éloigné tout espoir d'une éventuelle réouverture. En août, après des mois de surenchère algérienne, le régime de Tebboune a en effet rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, l'accusant « d'actions hostiles ». Rabat a regretté une décision « complétement injustifiée ».
La tension est encore montée d'un cran ces derniers jours après que l'Algérie a fait état d'un bombardement ayant causé la mort de trois camionneurs algériens au Sahara occidental –territoire disputé entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario– et qu'Alger a attribué à Rabat.
Si la frontière est fermée depuis bientôt 30 ans, elle est restée poreuse dans cette région où prospérait le trafic de carburants et de marchandises jusqu'en 2013.
Mais cette année là, déterminées à « faire la guerre au trafic de drogue », les autorités algériennes renforcent les patrouilles frontalières et creusent des tranchées. Rabat réplique en installant des clôtures.
Les rares âmes d'Oulad Bouarfa, qui vivaient principalement de la contrebande, se souviennent avec amertume du temps d'avant. « C'était la belle époque. On travaillait des deux côtés de la frontière en ramenant du carburant d'Algérie et en vendant là-bas des vêtements », raconte Mohamed Haddouri, qui lui aussi a de la famille en Algérie, « comme presque tout le monde dans la région ».
« Aujourd'hui, on vivote en élevant du bétail, mais ce n'est pas assez pour faire vivre mes enfants », confesse l'ex-contrebandier.
« Notre avenir s'annonce sombre », se désole le quinquagénaire.
« C'est un coup dur pour nous. Mes quatre enfants sont au chômage », lâche Meriem Hamouyi, une villageoise aux grands yeux clairs et aux mains couvertes de henné.
Si aucune embellie entre les deux voisins ne se profile, « la cause humanitaire n'a pas besoin de calculs politiques », regrette Oualid Kébir, un Algérien basé à Oujda depuis plus de dix ans.
« Il n'y a pas un Oujdi (habitant d'Oujda) qui n'a pas de familles en Algérie. Pareil côté algérien. C'est une erreur grave d'entretenir ces divisions », estime M. Kébir, qui « fait du business dans les télécoms pour gagner sa vie ».
Ce Youtubeur et activiste politique, habillé d'une veste de chasseur, dit vivre « un supplice psychologique » du fait de la séparation avec sa famille, mais affirme croire « à une relation apaisée entre les deux pays ».


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