La Bourse de Casablanca a démarré l'année 2025 sur une note résolument positive. Les résultats semestriels des sociétés cotées confirment un regain de dynamisme, largement porté par le secteur des télécommunications. Selon les chiffres publiés par BMCE Capital Global Research (BKGR), cette branche a concentré à elle seule 65 % de la croissance du résultat net part du groupe (RNPG) au premier semestre. Derrière ce leadership, le secteur bancaire s'est affirmé comme un pilier solide, avec 24 % de contribution, tandis que le BTP a apporté 8 % à la progression globale. Ces trois secteurs concentrent ainsi l'essentiel de la croissance bénéficiaire de la cote casablancaise. Mais cette embellie masque des contre-performances notables. L'agroalimentaire a fortement pesé sur la tendance, affichant une contribution négative de 118 millions de dirhams (MDH), plombée par la baisse des résultats de Lesieur Cristal. Le secteur de l'électricité a également reculé, avec une perte de 89 MDH liée notamment au repli du chiffre d'affaires de Taqa Morocco, affecté par un effet prix défavorable, une moindre disponibilité et des mouvements de change pénalisants. Au-delà des contrastes sectoriels, la photographie générale demeure encourageante. Sur les 53 sociétés industrielles ayant publié leurs comptes, 38 affichent une amélioration de leur RNPG par rapport au premier semestre 2024. Le Scope 40, qui regroupe les principales capitalisations de la place, illustre cette dynamique : sa capacité bénéficiaire a bondi de 52,6 %, atteignant 22 milliards de dirhams (MMDH), soit déjà 54,9 % des prévisions pour l'ensemble de 2025. Ces résultats confirment la place centrale des télécoms dans l'équilibre de la cote et témoignent d'une résilience globale du marché, malgré les poches de fragilité qui persistent dans certains secteurs stratégiques.