La prison locale de Casablanca a dénoncé, vivement, jeudi 8 juin, le «baratin fantaisiste» et les «dangereuses allégations inventées et infondées» concernant la situation carcérale d'une femme en détention pour trois ans, condamnée fin mai à deux ans de prison ferme dans une autre affaire pour des propos jugés offensants envers le roi et la justice. «Saïda El Alami occupe une cellule vidéosurveillée et subit des vexations verbales de la part de quelques codétenues, ai-je appris», a prétendu le très controversé Khalid El Bekkari. «Aucune cellule n'est munie d'une caméra de surveillance (…) ce n'est pas le code de la jungle qui prévaut dans l'institution pénitentiaire. Le système correctionnel, soucieux des lois, est le même pour tous les détenus», affirme le communiqué obtenu par Barlamane.com. Et d'ajouter : «le traitement pénitentiaire en vigueur implique non seulement le respect de la dignité des personnes incarcérées, mais il préserve tous les droits qui s'avèrent indispensables pour leur statut. La protection de la personne du détenu passe par un dispositif rigoureusement appliqué», a-t-on indiqué. Saïda El Alami «était poursuivie pour "offense" et "outrage envers un magistrat ou un fonctionnaire public dans l'exercice de leurs fonctions"». Le tribunal de première instance de Casablanca l'a condamnée fin maià deux ans de prison ferme. Elle purge déjà une peine de trois ans de prison ferme, prononcée en appel en septembre 2022, pour «outrage envers un corps constitué» et «diffusion de fausses allégations ou de faits mensongers en vue de porter atteinte à la vie privée des personnes ou de les diffamer». Placée en détention en mars 2022, cette femme postait régulièrement des publications diffamatoires contre les autorités sur les réseaux sociaux, souvent injurieux ou complotistes. Sa nouvelle condamnation est assortie d'une amende de 20 000 dirhams. «L'impuissance de quelques individus les pousse à déformer la réalité, à pratiquer le chantage et à entretenir des intelligences avec l'étranger pour exercer des pressions sur la justice marocaine afin qu'elle accorde des avantages indus à quelques détenus», a-t-on conclu.