Le gouvernement français a octroyé à Rabat un prêt d'un montant de 8,5 milliards de dirhams (781 millions d'euros) pour l'acquisition de dix-huit trains à grande vitesse, dans le cadre du projet d'extension de la ligne TGV reliant Casablanca à Marrakech. Cette annonce s'inscrit dans l'accord de coopération financière signé le 28 octobre 2024, lors de la visite officielle du président français Emmanuel Macron au Maroc. Ces rames, d'une technologie de pointe, seront fournies par l'industriel Alstom, acteur majeur du secteur ferroviaire et équipées du modèle Avelia Horizon. La fabrication des trains sera réalisée dans les usines d'Alstom en France, avant leur transport vers le Maroc où des essais seront menés dès 2025 pour valider leur parfaite conformité aux exigences locales. La mise en service des nouvelles rames est prévue pour 2026. Ce projet marque une étape importante dans le renforcement de l'écosystème ferroviaire marocain, l'usine d'Alstom à Fès jouant un rôle clé en produisant des composants essentiels, tels que des armoires électriques et des faisceaux de câbles. Ce financement témoigne d'une collaboration pérenne entre la France et le Maroc dans le domaine du transport ferroviaire dont la réussite se mesure par l'effet de la ligne TGV Tanger-Kénitra, qui a transporté près de cinq millions de passagers en 2024. «Ce prêt illustre la qualité exceptionnelle des relations franco-marocaines dans le secteur ferroviaire et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement du transport durable et l'accélération de l'économie marocaine», a déclaré Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, cité par la presse. Au-delà de son dimensionnement technique, ce projet s'inscrit également dans une logique de mobilité durable, en harmonie avec les objectifs environnementaux du Maroc. Les nouvelles rames permettront de réduire l'empreinte carbone du réseau ferroviaire tout en contribuant à une meilleure connectivité entre les grandes villes du pays. En outre, la réalisation de cette ligne à grande vitesse constitue un maillon essentiel pour la mise à niveau des infrastructures du Maroc, en particulier pour soutenir les ambitions du pays à l'horizon de la Coupe du Monde de football de 2030.