Les exportations russes de diesel et de gasoil ont reculé en février, affectées par la diminution de la production, des conditions météorologiques difficiles et une série d'attaques de drones visant plusieurs raffineries, selon des données compilées par LSEG et des sources industrielles. Le volume total des expéditions maritimes en provenance des ports russes s'est établi à environ 3,6 millions de tonnes, soit une baisse de 6 % par rapport à janvier. La capacité de raffinage mise à l'arrêt a fortement progressé, atteignant 3,5 millions de tonnes en février contre 2,3 millions le mois précédent, réduisant d'autant l'offre de carburants. Parmi les installations touchées par des frappes de drones figurent celles de Rosneft, ainsi que les raffineries de Riazan, Syzran, Saratov et Volgograd. Malgré ce repli, la Russie demeure un fournisseur de premier plan pour plusieurs marchés. La Turquie et le Brésil sont restés les principaux acheteurs, bien que leurs importations aient respectivement diminué de 11 % et 10 % sur un mois. Les livraisons à destination de l'Afrique ont, quant à elles, reculé de 17 %, atteignant environ un million de tonnes. Le Maroc figure parmi les trois premiers importateurs du continent, aux côtés du Ghana et du Sénégal. Dans un contexte de sanctions occidentales, la réorientation des flux énergétiques russes vers de nouveaux débouchés s'accélère, confirmant le rôle croissant de l'Afrique et de l'Amérique latine dans l'absorption des hydrocarbures en provenance de Moscou.