Le Maroc a procédé à une révision significative du soutien financier octroyé à l'importation de blé tendre, en fixant, pour la période allant du 1er au 30 avril, un taux forfaitaire de 7,02 dirhams par quintal, contre 14,77 dirhams le mois précédent, soit une diminution de 52,4 %, a indiqué l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Cette inflexion intervient alors que les prix du blé sur les marchés internationaux se sont récemment stabilisés, après une période prolongée de fluctuations. Le dispositif mis en place par l'ONICL repose sur une architecture réglementaire rigoureuse : la subvention n'est activée que lorsque le cours mondial du blé tendre excède le seuil de 270 dirhams par quintal. Au-delà de cette limite, l'Etat intervient afin de préserver un cadre tarifaire soutenable pour les consommateurs tout en assurant aux meuniers nationaux un accès aux matières premières à des conditions viables. Depuis le début de l'année, le niveau de l'aide n'a cessé de faire l'objet d'ajustements : il s'élevait à 14,71 dirhams en janvier, puis à 14,06 dirhams en février avant de culminer à 14,77 dirhams en mars. La forte contraction observée en avril témoigne d'une réactivité méthodique, dictée par l'évolution des paramètres économiques extérieurs. À travers cette modulation ciblée, les autorités marocaines entendent concilier rigueur budgétaire et continuité de l'approvisionnement, dans une conjoncture internationale marquée par l'incertitude et la recomposition des flux agricoles. La politique conduite par l'ONICL allie stabilité sociale et pérennité des équilibres macroéconomiques.