L'Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS) a accordé, conformément aux dispositions de la loi n°36-15 relative à l'eau, plusieurs autorisations de forages dans les provinces de Sefrou et Ifrane, en vue de prélèvements d'eau souterraine à des fins domestiques et agricoles. Les décisions ont été rendues publiques dans le Bulletin officiel n°5869 et dûment approuvées par la direction régionale compétente. Les autorisations concernent des forages d'un diamètre moyen de 125 mm à 160 mm, pour des profondeurs allant de 40 à 120 mètres, selon la nature géologique des terrains traversés. La majorité des demandes émanent de particuliers ou d'exploitants agricoles établis dans les communes rurales de Kandar Sidi Khiar, Tifert, Aïn Leuh et Boulemane, où les conditions climatiques ont imposé une réorganisation des pratiques d'irrigation. Chaque décision administrative est accompagnée d'un cahier des charges détaillé fixant les quantités maximales d'eau prélevables, plafonnées en général à 222 m3/an. L'usage de l'eau est strictement limité à l'exploitation privée, sans faculté de revente ou de dérivation vers des réseaux collectifs. Les bénéficiaires sont tenus de transmettre à l'ABHS un rapport annuel précisant l'état de l'ouvrage, le débit mesuré, et toute anomalie hydraulique constatée. Les autorisations ne confèrent aucun droit de propriété sur la nappe exploitée, et sont révocables en cas d'infraction aux prescriptions réglementaires ou de menace avérée sur la ressource. «Toute extraction non conforme sera réputée illicite et pourra faire l'objet de sanctions prévues par l'article 116 de la loi précitée», précise l'une des décisions notifiées. Il est également requis que les puits soient équipés de compteurs normalisés certifiés par l'Agence nationale de réglementation de l'électricité, de l'eau potable et de l'assainissement (ANREEEPA), afin d'assurer un suivi rigoureux des volumes extraits. Bien que de nature ponctuelle, ces autorisations reflètent une gestion méticuleuse et segmentée de la ressource hydrique dans des zones où l'agriculture de montagne et l'élevage pastoral constituent les seules formes viables de subsistance économique. Les arrêtés publiés engagent l'Etat dans une forme de vigilance technique fondée sur l'équilibre entre usage humain et préservation patrimoniale des nappes phréatiques.