La carte officielle de la mission navale Clémenceau 25, publiée par l'état-major de la marine française, représente le Maroc dans ses frontières complètes, y compris ses provinces méridionales. Dans le champ souvent feutré de la cartographie militaire, où les contours géopolitiques sont parfois altérés par précaution diplomatique, cette représentation sans ambiguïté s'impose par sa rigueur. Aucun hachurage, aucune discontinuité, aucun artifice graphique : de Tanger à Lagouira, le territoire marocain y figure sans réserve. La carte officielle publiée dans le cadre de la mission navale Clémenceau 25, conduite par le groupe aéronaval français, représente le Maroc dans sa continuité géographique pleine, incluant sans distinction l'ensemble de ses provinces méridionales. L'exactitude de ce tracé incarne par excellence la perfection des relations entre Rabat et Paris. La carte du Maroc, altérée par des hachurages, des ruptures de ligne ou des zones grises, tend désormais à disparaître. Cette reconnaissance s'accompagne d'une participation militaire concrète, la marine marocaine ayant intégré une frégate à la mission aux côtés de bâtiments italiens, américains, grecs et portugais. Cette inclusion témoigne d'une relation opérationnelle privilégiée désormais installée entre Rabat et Paris dans le champ de la sécurité maritime. De la Méditerranée à l'Indopacifique, un théâtre d'action élargi et une coordination étendue Le groupe aéronaval (GAN) a démontré sa capacité à constituer une structure navale multinationale cohérente, intégrant six frégates alliées ou partenaires, appuyées par des détachements d'avions de patrouille maritime Atlantique 2 répartis entre Djibouti, l'Indonésie, les Philippines et Singapour. À partir du bassin méditerranéen, le GAN a assuré plusieurs fonctions de haute valeur stratégique : surveillance autonome dans les zones du Proche et du Moyen-Orient, vols au-dessus de la mer Noire pour rappeler la primauté du droit international, et insertion dans l'exercice Neptune Strike, au service de la défense collective au sein de l'OTAN. Dans l'espace indopacifique, quatre séquences majeures ont structuré la mission. En janvier, l'exercice La Pérouse 25 a réuni neuf pays autour des enjeux de sécurité dans les détroits de Malacca, de la Sonde et de Lombok. Toujours en janvier, la mission Rastaban a permis le déploiement de trois Rafale Marine à Darwin, au nord de l'Australie, à deux mille kilomètres du GAN, pour un entraînement conjoint avec les forces aériennes australiennes. En février, l'exercice Pacific Steller a mobilisé cent aéronefs et trois porte-avions des marines française, américaine et japonaise dans une configuration de combat de haute intensité. En mars, la quarante-deuxième édition de l'exercice Varuna a vu l'intégration du porte-aéronefs indien Vikrant, illustration d'un partenariat stratégique consolidé avec l'Inde. Les escales ont permis d'élargir les appuis logistiques : Lombok en Indonésie, Subic Bay aux Philippines pour le porte-avions Charles de Gaulle, Darwin en Australie et Okinawa au Japon pour le bâtiment ravitailleur Jacques Chevalier. Le déploiement a également servi de banc d'essai à plusieurs innovations, dont l'installation de centres de données embarqués pour optimiser l'analyse tactique en mer, l'emploi inédit de la liaison de données L22 par certains aéronefs, ou encore le ravitaillement en mer du BRF par un pétrolier civil. Des capacités accrues de maintenance ont également été embarquées sous forme de conteneurs spécialisés et de personnels techniques dédiés.