L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) poursuit l'élaboration de ses orientations stratégiques pour l'Europe et l'Asie centrale, à la faveur de consultations informelles du 15 au 16 mai. Ce processus entend réajuster les contributions techniques aux priorités régionales pour la période 2026–2027, dans un cadre doctrinal fixé jusqu'en 2031. Une approche intégrée et territorialisée S'inscrivant dans la continuité de l'Agenda 2030 et du Cadre stratégique révisé 2022–2031 de la FAO, les travaux en cours affermissent une approche ancrée dans les territoires, fondée sur la résilience des systèmes alimentaires, la gouvernance raisonnée des ressources naturelles, la lutte contre toutes les formes de malnutrition, et l'adaptation agricole aux bouleversements climatiques. Trois programmes prioritaires structurent la contribution régionale : l'autonomisation des petits exploitants et des jeunes générations par l'innovation rurale, la reconfiguration des circuits agroalimentaires en lien avec les normes sanitaires et nutritionnelles, et la préservation des équilibres écologiques. Le Maroc, acteur méditerranéen de la gouvernance halieutique Partie prenante de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), aux côtés de vingt-deux autres Etats riverains, le Maroc concourt à la réflexion collective sur les modalités de gestion partagée des ressources halieutiques. Ce cadre, régi par l'article XIV de la Constitution de la FAO, revêt une portée particulière dans un contexte de vulnérabilité accrue des écosystèmes marins. La FAO souligne que l'intégration des travaux des commissions techniques – telles que la Commission régionale des pêches pour le Caucase et l'Asie centrale (CACFish) – dans une lecture élargie des enjeux alimentaires, reste une exigence méthodologique majeure. «L'approche par systèmes alimentaires appelle une coopération resserrée entre secteurs, disciplines et niveaux de gouvernance», observe un document de travail transmis aux délégations. Parmi les priorités esquissées pour 2026–2027 dans l'espace méditerranéen : le renforcement des outils de collecte de données halieutiques, l'évaluation des stocks dans les pêcheries intérieures, la généralisation des pratiques aquacoles durables et la formalisation de partenariats multipartites. Au titre de la programmation ordinaire et du Plan à moyen terme 2026–2029, la FAO invite ses membres à formuler des propositions permettant d'«améliorer l'articulation entre les travaux techniques spécialisés et les priorités régionales», tout en préservant la singularité des contextes nationaux.