Le projet de loi de finances n° 50.25 pour l'exercice 2026 a donné lieu à une effervescence législative d'une rare ampleur marquée par le dépôt de 350 amendements émanant du gouvernement et des différentes composantes de la Chambre des représentants. Ces propositions concernent la première partie du texte, qui fixe les dispositions d'ordre général, fiscal et financier. D'après les données officielles recueillies par la presse, «le gouvernement n'a introduit que deux amendements» tandis que «les groupes de la majorité parlementaire — le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Authenticité et modernité (PAM), l'Istiqlal (PI) et le groupe constitutionnel démocratique et social (GCDS) — ont présenté vingt-trois propositions». L'opposition s'est distinguée par un activisme notable. «La part la plus importante revient au groupe Justice et développement (PJD), auteur de cent vingt-deux amendements», suivi du «groupe socialiste – opposition fédérée (USFP) avec soixante-treize propositions». Le «Mouvement populaire (MP) a déposé quarante-six amendements», tandis que le «Parti du progrès et du socialisme (PPS) en a soumis trente-huit». Un débat nourri sur la fiscalité et l'allocation des ressources publiques La députée Fatima Tamni, représentant la Fédération de la gauche démocratique (FGD), s'est signalée par une contribution d'envergure, «avec quarante-six amendements, soit un total équivalant à celui du Mouvement populaire et supérieur à l'ensemble des propositions émanant de la majorité». Une telle densité de propositions illustre, selon plusieurs observateurs, «les attentes contrastées des groupes et des parlementaires à l'égard des orientations du projet, notamment en matière de politique fiscale, de gestion des ressources publiques et de répartition des crédits entre les secteurs». La commission des finances et du développement économique s'apprête à entamer l'examen minutieux de ces amendements avant le vote de la première partie du projet. Cette étape revêt «une portée déterminante dans le processus législatif, préludant à la présentation du texte en séance plénière, avant sa transmission à la Chambre des conseillers». Lors de la présentation du projet, la ministre de l'économie et des finances a esquissé les grandes lignes de la politique budgétaire pour 2026, soulignant qu'elle «vise à hâter les chantiers du "Maroc ascendant" et à édifier un modèle de développement conciliant justice sociale et équilibre territorial intégré». Elle a précisé que ce projet repose sur «quatre orientations majeures : préserver les acquis économiques afin de conforter la place du Maroc parmi les nations émergentes, lancer une nouvelle génération de programmes territoriaux intégrés, poursuivre l'édification de l'Etat social et continuer les réformes structurelles essentielles».