Complexe hospitalo-universitaire Mohammed VI à Rabat : Bouygues Construction livre les détails d'«un chantier de 280 000 m2, mené à bien en vingt-quatre mois seulement»

La filiale marocaine de Bouygues Construction, Bymaro, a achevé à la fin du mois d'octobre la réalisation du complexe hospitalo-universitaire Mohammed VI de Rabat, un édifice d'envergure nationale et régionale inauguré par le roi Mohammed VI le 3 novembre. Selon un document de référence émanant du groupe, «le chantier de 280 000 m2, d'un coût supérieur à 500 millions d'euros (près de 5,4 milliards de dirhams), a été mené à bien en vingt-quatre mois seulement». Cet ensemble monumental, implanté au cœur de la capitale, conjugue des infrastructures de soins de pointe et des espaces d'enseignement médical de haut niveau.
Un modèle intégré de soins, d'enseignement et de recherche
D'après Bouygues Construction, «le complexe, conçu par un groupement d'architectes associant AIA Architectes, Pictogramme et YLA, comprend quatre bâtiments de six étages et une tour de vingt-cinq niveaux». L'ensemble regroupe «600 lits, 24 blocs opératoires dont plusieurs hybrides et robotisés, ainsi que 143 lits de soins intensifs, dont 30 destinés aux nouveau-nés».
Près de trente spécialités médicales et chirurgicales y sont organisées en pôles d'excellence couvrant notamment la chirurgie robotique, la neurochirurgie, la cardiologie interventionnelle, l'oncologie et la radiothérapie de précision. L'établissement abrite également une unité des grands brûlés et un bâtiment pourvu de chambres hyperbares et hypobares, uniques au Maroc, destinées au traitement des intoxications au monoxyde de carbone.
La composante universitaire comprend «quinze amphithéâtres totalisant quatre mille places, soixante-douze salles de cours et deux cent dix-sept laboratoires pratiques dotés d'équipements audiovisuels de pointe, pouvant accueillir jusqu'à huit mille étudiants». Le complexe entend devenir une référence pour les futurs hôpitaux universitaires du pays, en conjuguant soins, formation, recherche et innovation. Les bâtiments spécialisés accueillent les urgences, l'imagerie diagnostique et interventionnelle, les soins intensifs et les services d'hospitalisation. Le secteur universitaire regroupe toutes les disciplines de santé – médecine, odontologie, pharmacie, ingénierie biomédicale et sciences infirmières – afin de répondre aux besoins de l'ensemble du tissu sanitaire national.
Selon le communiqué, «cet établissement constitue un maillon essentiel du système public de santé marocain», capable de traiter des pathologies complexes tout en soutenant la recherche médicale et la formation des nouvelles générations. Bouygues Construction souligne encore que le site «fixe de nouveaux standards en matière de qualité des soins, d'enseignement et de partenariats».
Une architecture durable et une exécution hors normes
L'édifice se distingue par une conception économe en ressources et une performance énergétique avancée. Toujours selon Bouygues Construction, «l'utilisation de matériaux à faible émission de carbone permet de réduire de plus de 40 % les rejets de CO2 par rapport à un projet équivalent». Le complexe est par ailleurs équipé de «plus de 8 800 m2 de panneaux photovoltaïques, représentant une puissance installée de 1,80 MWp et couvrant plus de 10 % de ses besoins énergétiques». Il a obtenu la certification environnementale HQE au niveau «Exceptionnel» pour ses volets hospitalier et universitaire.
Jusqu'à 4 500 ouvriers de Bymaro et de ses partenaires locaux ont pris part au chantier durant les périodes de pointe. L'opération, menée sur un calendrier particulièrement resserré, a reposé sur une planification rigoureuse et une coordination intégrée entre les équipes de conception et d'exécution.
Pierre-Eric Saint-André, directeur général délégué de Bouygues Construction chargé de Bouygues Bâtiment International, a déclaré que «le complexe hospitalo-universitaire Mohammed VI, qui bénéficiera à des milliers de Marocains, incarne les aspirations du pays dans les domaines de la santé, de l'enseignement supérieur et de la construction durable». Il a ajouté que «l'engagement de nos équipes et la collaboration exemplaire avec nos partenaires ont permis de relever ce défi technique et humain en vingt-quatre mois».