Les relations commerciales entre la France et l'Algérie ont connu un net affaissement au cours des trois premiers mois de l'année 2025, à la faveur d'un climat diplomatique durablement altéré. Selon les chiffres publiés mercredi par le site proche du régime Tout Sur l'Algérie (TSA), les exportations françaises à destination de l'Algérie se sont établies à 992,5 millions d'euros entre janvier et mars, contre 1,255 milliard un an plus tôt, soit une dégringolade de 21 %. Les ventes algériennes vers la France ont également décru, bien que de manière moins marquée, passant de 1,42 milliard à 1,36 milliard d'euros, soit un repli de 3,9 % sur un an. La chute des exportations françaises s'est révélée quasi généralisée, affectant l'ensemble des catégories de produits : matériels mécaniques et équipements d'usage général, spécialités pharmaceutiques, produits chimiques de base et azotés, équipements électriques, denrées alimentaires diverses (–60 %), biens agricoles et d'élevage (–99 %), pâte à papier et carton, pièces automobiles, articles de coutellerie et instruments de mesure, dispositifs de navigation, aciers, matériels informatiques, parfums, cosmétiques, instruments médicaux, produits laitiers et crèmes glacées (–98 %). Quelques secteurs isolés ont toutefois échappé à cette tendance : les exportations françaises ont connu une embellie dans les segments liés à la construction automobile, aux produits chimiques spécifiques, aux machines-outils spécialisées, aux articles d'habillement et aux matières plastiques. Côté algérien, les hydrocarbures — pilier des exportations nationales — ont enregistré une très légère progression de 0,3 %, passant de 1,075 à 1,078 milliard d'euros. À l'inverse, les produits pétroliers raffinés ont connu une régression de 17,1 %, et les composés azotés ont cédé 22,7 %. Ce fléchissement des échanges bilatéraux s'inscrit dans la continuité de l'année 2024, au cours de laquelle les transactions commerciales entre Paris et Alger avaient déjà décru de 4,3 %, atteignant 11,1 milliards d'euros contre 11,8 milliards en 2023, selon les données de la Direction générale du Trésor (DGT).