Pour sa 20e édition, le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira s'apprête à célébrer, du 30 octobre au 2 novembre, deux décennies d'hommage vibrant aux musiques judéo-musulmanes du Maghreb et de la Méditerranée. Cette édition anniversaire, portée par la Fondation Essaouira-Mogador et ses partenaires, promet un programme éclectique mêlant traditions séculaires, créations inédites et dialogues interculturels. Du 30 octobre au 2 novembre, Essaouira vibrera au rythme du Festival des Andalousies Atlantiques, qui célèbre cette année deux décennies de dialogue musical, de mémoire partagée et de fidélité aux valeurs de coexistence. Une édition anniversaire, mais surtout un manifeste artistique à la croisée des cultures. Depuis sa création en 2003, le festival s'est imposé comme un rendez-vous unique, plaçant la musique judéo-arabo-andalouse au cœur d'une expérience immersive, spirituelle et festive. Vingt ans plus tard, Essaouira reste fidèle à son identité plurielle et à son esprit d'ouverture. Pour cette édition anniversaire, la ville-monde s'érige en scène universelle, accueillant des artistes venus de tout le pourtour méditerranéen, d'Europe de l'Est et du Maghreb. Un programme entre mémoire vivante et nouveaux rivages Pour cette édition anniversaire, le Festival des Andalousies Atlantiques promet une programmation riche et inédite, à la hauteur de sa vocation : honorer le patrimoine musical judéo-musulman tout en l'ouvrant à d'autres traditions méditerranéennes et balkaniques. Dès l'ouverture le 30 octobre, la soirée s'annoncera grandiose avec une création inédite : «Les grandes voix juives du Maghreb», portée par Maxime Karoutchi, Youssef Kassimi Jamal et Raymonde El Bidaouia. Un hommage vibrant aux maîtres disparus qui ont porté la musique andalouse, la chanson populaire et les noubas au sommet. Le 31 octobre, la scène se fera transméditerranéenne. La troupe Balkanes, originaire de Bulgarie, fera entendre ses polyphonies féminines orthodoxes mêlées aux influences séfarades, suivie d'une performance exceptionnelle de Lior Elmaleh et de l'orchestre El Gusto, ce groupe légendaire qui réunit musiciens juifs et musulmans d'Alger dans une nostalgie joyeuse. Le 1er novembre, place à la fusion avec un dialogue musical entre les musiciens gnaoua d'Essaouira et les artistes séfarades d'Espagne et de Turquie. Ce moment fort incarnera l'âme du festival : l'unité dans la diversité. Une veillée spirituelle de musique arabo-andalouse clôturera la soirée dans un recueillement exalté. Enfin, le 2 novembre, la clôture prendra la forme d'une grande fête populaire. La scène réunira les enfants des deux rives : Chekara Flamenca, les jeunes talents d'Essaouira Music School et des musiciens de Fès et Casablanca pour une explosion de rythmes, de voix et d'émotion partagée. Notons que tout au long du festival, les forums matinaux continueront d'explorer les racines culturelles, les trajectoires historiques et les enjeux contemporains de cette mémoire commune. Chercheurs, penseurs, artistes et responsables culturels y confronteront idées et expériences pour réaffirmer la place centrale d'Essaouira dans l'imaginaire du vivre-ensemble méditerranéen.