Des responsables et experts marocains et allemands ont pris part, mardi 3 juin à Rabat, à un symposium consacré à l'échange de l'électricité d'origine renouvelable entre le Maroc et l'Europe et à l'articulation progressive de leurs marchés respectifs. Organisé par l'ambassade d'Allemagne au Maroc en partenariat avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et le Partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA), l'événement a permis «de créer un espace d'échange interdisciplinaire et de promouvoir un dialogue constructif sur les bonnes pratiques», selon les organisateurs. La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, a rappelé que l'interconnexion des marchés et des réseaux constituait «un levier essentiel de la stratégie énergétique marocaine», affirmant que cette approche «offre une souplesse accrue au gestionnaire des réseaux pour faciliter l'accueil des énergies renouvelables et mobiliser les ressources technologiques disponibles». Evoquant la coopération euro-marocaine en matière d'électricité, Mme Benali a souligné qu'elle «repose sur des fondements solides», citant «l'interconnexion avec l'Espagne, établie en 1997 et renforcée en 2006, portant la capacité à 1 400 mégawatts». L'ambassadeur d'Allemagne, Robert Dölger, a pour sa part salué «la vision stratégique marocaine dans le domaine des énergies renouvelables», portée selon lui par «une politique résolue, attentive aux défis du climat». Il a qualifié la coopération bilatérale d'«exemplaire et fiable», en particulier depuis la création du PAREMA en 2012, sous l'égide du ministère fédéral allemand de l'économie et de l'énergie (BMWK) et du ministère marocain de la Transition énergétique. Ce symposium s'est tenu avec l'appui du BMWK et du ministère marocain, dans le cadre du cycle des Climate Talks lancé par la chancellerie allemande à Rabat.