Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) publié par la Trésorerie générale du royaume (TGR) fait état d'un déficit budgétaire s'élevant à 22,9 milliards de dirhams à la fin du mois de mai 2025. Cette situation traduit un écart persistant entre les recettes encaissées et les dépenses engagées par l'Etat. Les recettes ordinaires brutes ont, pour leur part, connu une augmentation notable de 19,6 % pour atteindre 171,4 milliards de dirhams. Cette progression résulte notamment d'une mobilisation plus efficiente des impôts et taxes internes. Les recettes douanières nettes ont également enregistré une amélioration, en hausse de 6,1 %, s'établissant à près de 39,1 milliards de dirhams. Ce regain reflète une meilleure perception des droits et taxes à l'importation. Du côté des dépenses, les dépenses ordinaires émises ont crû de 24,4 %, dépassant 159,7 milliards de dirhams à fin mai. En revanche, les émissions de dépenses consacrées à la compensation ont enregistré une baisse sensible de 31,9 %, s'établissant à 3,1 milliards de dirhams sur la même période. Ce rapport souligne ainsi un double mouvement : une hausse des recettes fiscales et une maîtrise relative des charges liées à la compensation, face à une dépense globale qui continue de croître avec vigueur.