La Banque mondiale (BM) a validé, jeudi 19 juin, une enveloppe de 250 millions de dollars destinée à accompagner la transformation du dispositif national d'aides sociales au Maroc, dans le cadre du Projet d'appui au renforcement des filets de protection sociale pour le développement humain. Selon le communiqué publié par l'institution, «cette initiative a pour finalité d'améliorer l'accès et la distribution des transferts monétaires, tout en élargissant le dispositif de prestations sociales pour les ménages vulnérables». Le texte précise également que le projet «contribuera à renforcer les capacités de l'Agence nationale du soutien social (ANSS) pour la mise en œuvre du programme d'aides sociales directes, en facilitant l'accès des ménages pauvres et vulnérables à une aide monétaire, tout en favorisant leur inclusion socioéconomique à travers un meilleur accès aux services sociaux et à des programmes d'inclusion économique productive». Le programme d'aides sociales directes, lancé en décembre 2023, constitue aujourd'hui l'un des leviers essentiels de cette réforme. À la fin mars 2025, plus de 3,9 millions de foyers figuraient parmi les bénéficiaires. L'approche mise en œuvre repose sur une combinaison de transferts monétaires, d'accompagnement social et de mesures favorisant l'accès à l'activité économique, en particulier dans les zones rurales et les régions isolées. Toujours selon la BM, «le projet entend encourager le développement du capital humain et accroître l'inclusion tout en renforçant la résilience climatique des populations les plus exposées». L'enjeu est également institutionnel : «Ce programme aidera l'ANSS à affermir la gouvernance de l'ensemble du dispositif, en améliorant la coordination avec les autres acteurs publics concernés». Dans une déclaration annexée au communiqué, Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur de division pour le Maghreb et Malte, souligne la constance de l'engagement marocain : «Le Maroc a fait preuve de résilience face à de multiples défis, avec un taux de pauvreté national ramené à 3,8 % en 2022. Malgré des inégalités de revenus persistantes, il demeure possible de construire un cadre cohérent qui permette aux ménages de se projeter dans l'avenir, de développer leurs capacités et de mieux affronter les incertitudes, en particulier dans les zones rurales soumises à un stress climatique croissant».