Le groupe migratoire mixte permanent (gmmp) maroco-français a tenu mercredi à Paris sa septième réunion en session plénière, sous la coprésidence de Khalid Zerouali, wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'intérieur, et de Frédéric Joram, directeur de l'immigration au ministère de l'intérieur français. Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de la déclaration sur le «partenariat d'exception renforcé» signée le 28 octobre 2024 par le roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron, visant à ouvrir un nouveau chapitre dans la coopération historique entre les deux pays. Les discussions ont porté sur la mise en place d'un agenda global concernant les mobilités légales, la lutte contre l'immigration irrégulière et la réadmission. La réunion a également traité de la coordination renforcée entre les pays d'origine, de transit et de destination, dans le respect du principe de responsabilité partagée. Les deux parties ont salué les avancées de la mission conjointe franco-marocaine lancée en avril 2025 pour améliorer les procédures d'identification et la délivrance des laissez-passer consulaires. Cette mission a présenté ses recommandations lors de la réunion, ouvrant la voie à une gestion optimisée des flux migratoires. En matière de mobilités légales, les délégations ont souligné leur volonté commune de structurer davantage les dispositifs permettant une migration circulaire maîtrisée, en veillant au respect des droits des travailleurs saisonniers. Les coprésidents ont également mis en avant le rôle central des communautés marocaine en France et française au Maroc, qui contribuent au rapprochement humain et culturel entre les deux nations. Concernant les mineurs non accompagnés, la partie marocaine a rappelé les instructions royales pour le rapatriement des enfants marocains identifiés, dans le cadre de la déclaration d'intention signée en 2020 entre les ministères de la justice des deux pays. Enfin, la réunion a confirmé la convergence des positions franco-marocaines face aux défis sécuritaires et géostratégiques, ainsi que leur détermination à répondre ensemble aux menaces de la criminalité organisée et de l'instabilité régionale.