Le Maroc a amorcé l'élaboration de son Plan national pour le froid (PNF), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la Coalition pour un froid durable (Cool Coalition), le Centre régional pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (RCREEE) et la Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC). Ce programme d'envergure vise à définir une politique publique cohérente en matière de production et d'usage du froid, en réponse à une demande croissante dans les domaines de la santé, de la conservation alimentaire et de l'habitat. L'objectif consiste à garantir un recours maîtrisé au froid, respectueux des équilibres climatiques et des ressources énergétiques nationales. Les travaux ont été ouverts à Rabat au cours d'un programme de deux journées marqué par la tenue de la première réunion du Comité national de pilotage du PNF. Des représentants de départements ministériels, d'agences nationales et d'opérateurs du secteur y ont examiné le calendrier de travail, les cadres de coordination institutionnelle et les fondements techniques destinés à évaluer les besoins actuels et futurs du pays en matière de froid. Le comité s'est réuni au siège du ministère de la transition énergétique afin de définir les structures de gouvernance, les méthodes de collecte et d'exploitation des données, et les scénarios prospectifs en matière de politiques publiques. Des experts mandatés ont exposé des approches de modélisation comparée, assorties de projections alignées sur les engagements du Maroc au titre de l'amendement de Kigali au Protocole de Montréal et du Pacte mondial pour le froid (Global Cooling Pledge). En parallèle, des rencontres ont eu lieu avec plusieurs acteurs de la filière, parmi lesquels l'Association marocaine des professionnels du froid (AMPF), la société Ventec Maroc et l'entreprise Froidel. Ces échanges ont évoqué le rôle déterminant du tissu industriel dans la structuration d'un secteur du froid sobre, durable et techniquement maîtrisé. Avec ce programme, le Maroc rejoint les quarante-deux Etats actuellement engagés dans l'élaboration ou la mise en œuvre d'un Plan national pour le froid, dans le cadre du Pacte mondial pour le froid, qui entend réduire de plus de 60 % les émissions liées au refroidissement d'ici 2050.