Un fonctionnaire de la sûreté nationale, désigné par les initiales (A. N.), a introduit une plainte auprès du procureur général du roi près la cour d'appel de Casablanca, à la suite «d'affirmations mensongères et de crimes imaginaires qui lui ont été attribués par un compte opérant sous l'appellation Jabaroot», selon une communication émanant du pôle conjoint de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST). La mise en œuvre des garanties statutaires de protection de l'Etat Le document précise que le pôle DGSN-DGST a résolu «d'assurer au fonctionnaire concerné la plénitude de ses droits de défense et de lui reconnaître le bénéfice intégral du principe de "protection de l'Etat", prévu par le statut des agents de la sûreté nationale». Ce mécanisme, souligne le communiqué, est destiné à prémunir les serviteurs de l'Etat lorsqu'ils sont exposés à des agissements délictueux en raison de leurs charges ou dans l'exercice de celles-ci. La plainte déposée fait état, selon la même source, «de faits comportant des éléments constitutifs, tant matériels qu'intentionnels, d'infractions sanctionnées par la loi pénale, notamment la dénonciation calomnieuse de crimes inexistants, la diffamation, l'injure, la propagation de récits inexacts et la diffusion de données mensongères dans l'unique dessein d'atteindre son honneur et sa considération». L'usage frauduleux de documents et de données personnelles Le plaignant est décrit comme «un agent administratif ayant consacré de longues années au service sans jamais avoir exercé de responsabilités opérationnelles ou de missions sur le terrain». Il déclare avoir découvert que le compte Jabaroot «avait usurpé son identité en l'associant à des crimes imaginaires, en lui imputant des faits forgés de toutes pièces, assortis d'un document falsifié, et en détournant ses données personnelles, y compris son numéro de téléphone dûment enregistré à son nom». Dans ses écritures, l'agent a instamment sollicité du procureur général du roi «qu'il ordonne l'ouverture d'une enquête judiciaire approfondie afin de déterminer l'identité des auteurs véritables de ces allégations mensongères et de traduire devant la justice toute personne impliquée dans ces agissements criminels, attentatoires à sa personne, à son foyer et à sa dignité».