La société canadienne Aya Gold & Silver, cotée à la Bourse de Toronto, a publié des résultats en forte progression au deuxième trimestre et sur l'ensemble du premier semestre 2025 et fonde désormais ses perspectives sur une expansion considérable de la production du site marocain de Zgounder, appelée à dépasser cinq millions d'onces. Le groupe a fait état de «des augmentations marquées tant de ses revenus que de son bénéfice net, traduisant une avancée significative par rapport aux performances de l'année passée». Selon les observateurs, cette évolution met en relief «un changement de dimension qui conduit désormais les investisseurs à s'interroger sur la possibilité que cet élan recèle de nouvelles perspectives haussières, ou au contraire sur le risque que ces attentes soient déjà intégrées dans le cours actuel». Le parcours de l'action reste nuancé. L'analyse souligne que «le titre a progressé de 10 % depuis le début de l'année et enregistré de solides gains au cours des trois derniers mois, mais demeure en retrait de 21 % sur un an». Sur un horizon plus long, la tendance s'avère plus favorable : «Le rendement atteint près de 70 % sur trois ans et dépasse 390 % sur cinq ans». Ces chiffres traduisent, malgré les soubresauts récents, une confiance durable d'une partie du marché. L'extension stratégique du site de Zgounder Les projections reposent sur l'essor attendu de l'exploitation du gisement marocain. Le groupe estime que «la montée en puissance du projet portera la production annuelle d'argent de quelque 1,6 million d'onces à un volume compris entre cinq et 5,3 millions d'onces en 2025». Cette évolution s'accompagnera d'une transformation de la méthode d'extraction : «Le passage à une exploitation principalement à ciel ouvert devrait réduire les coûts, ce type d'exploitation étant généralement moins onéreux que l'extraction souterraine». Les analystes soulignent que «cette transition pourrait améliorer sensiblement les marges nettes». Selon la communauté financière, Aya Gold & Silver demeure sous-évaluée, car «l'entreprise se négocie actuellement bien en deçà de sa valeur intrinsèque, avec de puissants leviers susceptibles de soutenir une croissance rapide et un potentiel de hausse significatif si les hypothèses formulées se concrétisent». Cette perspective est corroborée par le modèle d'actualisation des flux de trésorerie (DCF) appliqué par SWS, qui conclut également à une sous-évaluation. Mais certains avertissent que «la baisse de la production d'argent cette année et la hausse des coûts pourraient freiner la réalisation de ces prévisions ambitieuses».