Le ministère de l'agriculture a annoncé, mardi 26 août, la fin du régime d'exemption des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée appliqué à l'importation des ovins, caprins et du lait en poudre, mesure qui cessera de produire effet à la fin du mois de septembre. En revanche, il a indiqué maintenir l'exonération pour l'importation des bovins, afin de favoriser la reconstitution d'un cheptel fortement affaibli. Selon la communication officielle, «le ministère a décidé d'interrompre, dès la fin septembre, la suspension des prélèvements fiscaux et douaniers sur l'importation des ovins, caprins et du lait en poudre». La même source a précisé que «le maintien de l'exemption sur les bovins s'explique par l'impératif de soutenir la recomposition du troupeau national de vaches, dont le nombre a reculé d'environ 30 %». Le recensement, mené entre le 26 juin et le 11 août, a révélé que «le Maroc compte désormais 32,83 millions de têtes de bétail, dont 23,1 millions d'ovins, 7,47 millions de caprins, 2,09 millions de bovins et 106 000 camélidés». Le ministère a souligné que «la sécheresse ayant sévi durant sept années consécutives a provoqué une contraction de 38 % du cheptel par rapport à son niveau de 2016». Un soutien direct aux éleveurs mais contesté Dans le même communiqué, l'administration a mis en avant «l'allocation de près de 10,7 milliards de dirhams au titre de soutien direct destiné aux éleveurs pour l'acquisition d'aliments, la préservation des femelles reproductrices, l'allègement de l'endettement et la mise en œuvre de campagnes sanitaires et techniques». Elle a également rappelé qu'«une enveloppe avoisinant 2,9 milliards de dirhams a été déployée cette année, tandis qu'un crédit de plus de 3,1 milliards de dirhams est prévu pour 2026 afin d'aider les éleveurs qui s'engagent à préserver les femelles reproductrices en vue de reconstituer le troupeau national». Dans une perspective de continuité, le ministère a enfin affirmé que «le Maroc entend rétablir progressivement la taille de son cheptel au niveau antérieur à l'année 2020».