Les Forces armées royales (FAR) du Maroc et le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (USAFRICOM) ont célébré la conclusion d'un programme avancé de neutralisation des explosifs et munitions (Explosive Ordnance Disposal, EOD). Cette cérémonie a marqué l'achèvement du module dit «3+ Phase 3», couronnant un effort conjoint entamé en 2016. Dans un communiqué commun, les deux institutions ont indiqué «le programme marque l'aboutissement d'un effort d'instruction de plusieurs années, initié en 2016». Elles ont précisé «le cycle de formation, combinant l'enseignement théorique, le développement doctrinal et l'entraînement sur terrain, a été assuré par une équipe mixte d'instructeurs marocains et américains». Le texte souligne également «le programme a été conçu pour doter le Maroc d'une capacité interne, pérenne et conforme aux normes internationales d'action contre les mines (International Mine Action Standards, IMAS), tout en soutenant les engagements de Rabat pour réduire les risques présentés par les restes explosifs de guerre pour les civils et les infrastructures critiques». Le Maroc affirmé comme pôle régional de dépollution humanitaire Le communiqué insiste sur «la position du Maroc pour tenir un rôle moteur dans les opérations de déminage humanitaire dans la région, et pour transmettre son savoir-faire sécuritaire à ses partenaires africains». À cette occasion, le lieutenant-colonel James Anderson, chef du groupe militaire des Etats-Unis au Maroc, a souligné que cette remise de diplômes n'incarnait pas seulement l'achèvement d'un cursus, mais aussi «l'aboutissement d'années de coopération étroite, de confiance et d'engagement commun entre les deux pays». Par ce cycle, conçu pour former des équipes spécialisées et autonomes en dépollution explosive, le Maroc confirme une compétence appelée à servir, au-delà de ses frontières, les efforts multilatéraux de neutralisation des restes explosifs de guerre sur le continent africain.